Fabriqués en polyuréthane issu de la pétrochimie, les pains de mousse composant les planches ne sont pas recyclables. Ceux en polystyrène le sont mais au sein de la filière surf, la démarche est rarissime. Enrobés de fibre de verre les pains de mousse sont solidifiés par des résines polyester ou époxy, également issues de la pétrochimie, polluantes voire même toxiques. Pas facile à assumer pour des surfeurs se revendiquant en osmose avec la nature. Quant à la communication des marques de surf, qu’elles vendent des vêtements ou du matériel, difficile de se prétendre écoresponsable malgré de sincères engagements.
En France, une poignée d’ateliers de planches de surf dispose du label Ecoboard certifiant une fabrication durable. L’entreprise Nomads Surfing de Bordeaux est quasiment la seule à recycler des pains de mousse en polystyrène. À Anglet, depuis 10 ans, l’atelier Notox est précurseur dans l’emploi de matériaux vertueux comme la fibre de lin ou le liège. Arrivée sur ce marché en 2020, la société Wyve relève à son tour le défi de la planche durable avec un nouveau procédé.