Il est peu de dire que la production d’œufs de truite fécondés destinés à ensemencer les élevages des pisciculteurs est une activité de niche : seule une dizaine d’entreprises dans le monde intervient sur le marché international. Viviers de Sarrance, située dans le village du même nom au cœur de la vallée d’Aspe, est de celles-ci. À première vue, il est pourtant difficile de croire, en pénétrant sur le site de la pisciculture coincée entre la route des fontaines et le gave, que cette PME est l’un des cinq plus gros exportateurs du secteur. Frédéric Cachelou, son président, reconnaît que les bureaux ont besoin d’un certain rafraîchissement mais le dirigeant a le sens des priorités, éprouvé dès son arrivée en 2008 comme directeur de l’exploitation (à l’époque dans le giron de Viviers de France). « La révolution technologique » conduite par ce Normand d’origine et Béarnais de cœur, en particulier depuis son rachat de la société en 2015, n’a de cesse de se poursuivre.
Améliorer la robustesse des œufs
Viviers de Sarrance, sous l’impulsion de Frédéric Cachelou, investit en effet tout particulièrement dans la recherche et le développement. Misant sur « un taux de matière grise élevé par rapport à la taille de l’entreprise », avec 4 ingénieurs dédiés, cette dernière a réussi à asseoir la réputation de ses œufs, solides et qualitatifs, exportés sans dommages depuis la vallée d’Aspe jusqu’aux quatre coins du monde. Malgré tout, le propriétaire des lieux sait combien il est nécessaire de ne pas rester sur ses acquis et de sans cess…