Franchir la porte d’une agence de publicité, c’est entrer dans le fantasme de « 99 Francs » de Frédéric Beigbeder. Mais chez Verywell, on est rattrapé par la réalité. Ici, pas de Segway dans les couloirs, ni de hamster nourri à la cocaïne. « Ce livre est une caricature des grandes agences dans les années 80-90 où on faisait de la réclame », ironise Steve Gallais, le fondateur de Verywell. Pas de démesure donc, au sein de la grande bâtisse toulousaine de l’Allée des Demoiselles qui abrite l’agence. Si ce n’est le nom Verywell écrit avec des ampoules sur toute la longueur du mur et une immense table de ping-pong au centre de la pièce. « On a fabriqué cette table sur mesure quand on a emménagé ici », se souvient Steve Gallais. « Avant on jouait dessus, mais elle symbolise avant tout l’esprit qui nous anime dans notre métier où on parle souvent de ping-pong dans les échanges avec nos clients. »

Verywell © Maxime Fayolle
En constante expansion
Avant de se mettre à table, ce passionné de cuisine (lire par ailleurs) revient sur la genèse du projet Verywell, assez éloigné de ce qu’il est devenu. « À l’origine, j’ai créé une maison d’édition », rappelle Steve Gallais. « J’étais en fac de droit et Jean-Christophe Tortora (aujourd’hui président du journal La Tribune, ndlr) est venu me chercher pour monter un magazine et une émission TV à destination des jeunes. » Mais le rachat du groupe par La Dépêche du Midi précipite la fin de l’aventure. On est en 2007 et Steve Gallais décide alors de créer sa propre maison d’édition. Il a seulement 26 ans.
Verywell en chiffres
2007 : création de l’agence
17 Trophées de la Com Sud-Ouest remportés
36 collaborateurs
7 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022.
Objectif : 10 millions en 2025
De maison d’édition à studio créatif
Son ambition est de publier un guide pour jeunes actifs qui conseille des bons plans de sorties à Toulouse. « Mais la crise des subprimes crée un premier obstacle. Puis la montée en puissance de Facebook et de Trip Advisor change tout. » Désormais, plus besoin d’un guide quand tout se trouve en quelques clics sur Internet. Le jeune entrepreneur doit alors revoir complètement son modèle. « J’ai proposé aux bars et restaurants de notre guide de leur fabriquer des menus, des flyers. Pu…