Face à l’augmentation démographique et au desserrement des ménages, d’ici à 2030, il sera nécessaire de construire 26 000 à 28 000 logements par an en ex-Midi-Pyrénées et 9 000 à 10 000 logements par an, rien que pour la métropole toulousaine, selon une étude présentée par l’Union nationale des aménageurs (Unam) le 11 juin. Des besoins qui auront du mal à être comblés, le PLUi-H de Toulouse Métropole fixant pour objectif seulement 7 000 nouveaux logements par an.
Parmi les freins à la construction, la loi ZAN (zéro artificialisation nette) qui prévoit que la consommation d’espaces naturels devra être divisée par deux d’ici à 2030. Des objectifs excessifs selon l’Unam qui rappelle que le taux d’artificialisation des sols n’a augmenté que de 0,50 % en France entre 2009 et 2022, de 0,49 % en ex-Midi-Pyrénées et 3,9 % dans la métropole toulousaine. « Avec la loi ZAN, seuls 43 % des besoins en logements pourront être couverts en Midi-Pyrénées au vu du foncier disponible », explique François Rieussec, président de l’Unam. Dans la métropole toulousaine, seuls 40 % des besoins en foncier seront disponibles par rapport aux besoins en logement. « On a pris un marteau piqueur pour enfoncer un clou », déclare François Rieussec pour illustrer la démesure de la loi ZAN.
Forte de cette étude réalisée par le laboratoire Espi2R, les aménageurs de l’Unam comptent interpeller les élus, notamment en cette période électorale.