Traditionnellement, la gestion des eaux usées ne laissait que deux options : le raccordement à un assainissement collectif, ou tout-à-l’égout, et l’assainissement individuel, généralement par une fosse septique. En zone rurale, c’est évidemment cette deuxième option qui est largement répandue. Pourtant, il existe une troisième voie, celle de la phytoépuration. Il s’agit d’un assainissement avec les plantes, généralement des roseaux ou des iris. Ceux-ci sont plantés dans un grand rectangle, dont la taille dépend du nombre de personnes dans la maison. Toutes les eaux usées (grises et noires) y arrivent directement, sont filtrées par les plantes et sont ensuite infiltrées dans le sol par un système de drain fleuri en surface. Le système paraît simple et naturel. Pourtant, cette solution n’est développée que depuis 2009 par l’entreprise Aquatiris et elle se développe de plus en plus. Son aspect environnemental, son entretien léger (une coupe par an des roseaux) et la possibilité de la réaliser en autoconstruction, sous la supervision de Mavel, sont des points forts de cette solution.
Une reconversion qui a du sens
Auvergnat d’origine, comme son prénom l’indique, c’est par amour et pour suivre sa femme que Mavel a atterri en pleine campagne lot-et-garonnaise. À 30 ans, il découvre depuis un an une nouvelle activité qui fait sens avec son profil initial. En effet, paysagiste de formation, ayant travaillé au sein d’établissements publics en Albret, il bâtit sa propre phytoépuration en 2022 et 2023. Le principe lui plaît tant que le responsable d’Aquatiris qui a supervisé son projet le pousse à se former pour devenir lui-même expert, superviseur et bureau d’études pour les jardins d’assainissement d’Aquatiris en Lot-et-Garonne. Ils sont une centaine en France habilités à réaliser ces phytoépurations. Mavel se lance en parallèle d’une activité de gîte à la campagne, L’Or et des Landes à Barbaste.
