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Au CFA de Pau, Aurore Bergé défend la mixité

Ce vendredi 24 mai, la ministre Aurore Bergé a échangé sur la question de la féminisation des métiers du bâtiment au CFA de Pau, à l’issue d’une visite de deux jours dans les Pyrénées-Atlantiques.

© E. L-T - La Vie Economique

Après avoir débuté la matinée au collège de Bizanos puis à la mairie de Pau où elle s’est entretenue avec François Bayrou, Aurore Bergé, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, s’est rendue au CFA. Sur place, des apprenties et des cheffes d’entreprise ont témoigné de leur attrait pour ce secteur, où les femmes sont rares, surtout sur les métiers techniques. En témoignent les chiffres, énoncés par Jean-Jacques Tilhet, président du CFA BTP Nouvelle-Aquitaine : « Il y a 7 CFA en Nouvelle-Aquitaine, qui comptent 4 000 apprentis dont 200 femmes. Ici, sur Pau, il y a 450 apprentis dont 17 femmes. Soit moins de 5 % des effectifs. »

Casser les préjugés

À écouter le représentant du BTP, ce faible pourcentage s’explique : « mauvaise image de la profession, conditions de travail, pénibilité, salaire…, entre autres choses ». Un travail de fond est nécessaire, témoigne-t-il, rejoint par la ministre : « Il demeure des préjugés, instillés comme une évidence : pourtant, évidemment que tous les métiers peuvent être accessibles aux hommes comme aux femmes. Cela signifie qu’il faut faire ce travail dès le plus jeune âge, montrer ces métiers mais aussi expliquer qu’ils ont évolué, changé, innové. »

Accentuer l’effort sur l’apprentissage

Aurore Bergé a développé les mesures prises par le gouvernement en ce sens, à l’instar de la formation du corps enseignant, de la sensibilisation des chefs d’entreprise, mais aussi du développement de l’apprentissage. « Nous allons continuer notre effort sur ce dernier point », a ainsi asséné Aurore Bergé, qui concluait à l’issue de cette rencontre : « C’est important aussi que ces métiers se féminisent, déjà parce que nous sommes en pénurie sur beaucoup de ces métiers, donc se priver de la moitié du vivier potentiel est une aberration, et puis surtout parce que nous avons besoin de mixité dans le monde professionnel. Les études le disent : quand il y a cette mixité dans une entreprise, elle est plus compétitive et d’une manière générale, va mieux. »