A Lescar, les habitués de longue date du tabac-presse de l’Europe peuvent en témoigner : depuis le mois d’octobre 2000 et l’ouverture de l’établissement par son gérant Phillipe Coy, les choses ont bien changé. Si les paquets de cigarettes sont toujours en bonne place derrière le comptoir, la presse à l’honneur sur tout un pan de mur, les jeux à gratter en évidence, d’autres articles et offres de service ont fait leur apparition sur les présentoirs. Épicerie fine, borne pour comptes Nickel, vente de timbres fiscaux… : ici, la diversification est évidente, et pour cause. Philippe Coy la défend depuis son élection en 2017 comme président de la confédération nationale des buralistes, unique organisation professionnelle représentative du métier. Avec conviction, semble-t-il : ce 19 février, il signait avec Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics, un protocole d’accord de 290 millions d’euros d’aides sur 5 ans qui s’inscrit dans la continuité du Fonds de trans- formation mis en place entre 2018 et 2022, doté de 100 mil- lions d’euros. Une enveloppe de 20 millions d’euros par an par ail- leurs reconduite à partir de cette année et jusqu’en 2027.
Les « drugstores du quotidien »
Objectif de ces aides : accompagner la mutation des bureaux de tabac, notamment voués à assurer davantage de missions de services publics, lutter contre le marché parallèle et épauler les buralis…