En 1214, Simon de Montfort mène croisade contre les Albigeois et s’empare de Castelnaud, fief de Bernard de Casnac, seigneur pro-cathares, qui parvient à le reprendre l’année suivante… Pour le voir incendier sur ordre de l’archevêque de Bordeaux. L’histoire de ce château n’est que recommencement et reconstructions sur un tas de ruine. Le donjon carré et la courtine, la barbacane et le mur du corps de logis en surplomb de la Dordogne sont les traces les plus anciennes, fragiles témoignages des assauts auquel la forteresse a résisté.
Éperon rocheux
Au début de la guerre de Cent Ans, Castelnaud verse dans le camp anglais, contre son voisin ennemi, Beynac, mais à la veille de la bataille de Castillon, en 1453, il est déjà du côté des vainqueurs français depuis onze ans. Les Caumont transforment sa carapace féodale sans perdre de vue sa valeur stratégique : durant les guerres de Religion, la place forte protestante, défendue par Geoffroy de Vivans, résistera aux catholiques. Au XIXe siècle, les maçons en feront une carrière bien pratique en roulant les pierres du haut de…