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Chemparc en pleine ascension

Ce vendredi 2 décembre, à Mourenx, en amont de l’assemblée générale de Chemparc, son président Pierre Nerguararian et son directeur Patrice Bernos se sont félicités pour le dynamisme retrouvé sur le bassin de Lacq.

© Chemparc

© Chemparc

Pierre Nerguararian l’avoue : en 2002, lorsqu’il est nommé à la présidence du Groupement d’Interêt Public (GIP) Chemparc, personne ne savait vraiment « où on allait ». Dix ans plus tard, le discours et la vision des membres de la structure, qui rassemble les acteurs du territoire, ont radicalement évolué : aujourd’hui, Chemparc se dit solide, guidé par des projets innovants et structurants. À tel point que Pierre Nerguararian, par ailleurs ex-directeur de Total Exploration Production France, a finalement accepté sans trop se faire prier de rester un peu plus longtemps à la tête de cette structure dont il égrène les trois mots clés : « oser, croire, donner ». Des termes choisis qui résument l’action de Chemparc dont la tâche est de redynamiser le bassin de Lacq, ainsi que nous l’évoquions déjà dans notre édition du 26 octobre. Une mission semble-t-il sur de très bons rails, à en croire son président.

« Une dynamique extraordinaire »

« Nous sommes en train de franchir une nouvelle étape », s’enthousiasme ce dernier, évoquant l’entrée dans « une zone ascensionnelle ». Et de citer de « gros projets capitalistiques » aux investissements conséquents, à l’image d’Elyse Energy qui veut injecter 350 millions d’euros dans une usine de production d’e-methanol. Cette « dynamique extraordinaire » est selon Pierre Nerguararian le résultat d’une nouvelle stratégie née il y a quelques années seulement, après que Chemparc ait changé son fusil d’épaule : « Nous étions dans une espèce de dépression : c’était la fin du gisement de Lacq, la fin de la production de gaz. On croyait alors qu’après Total Energies, il fallait faire venir le gros industriel qui allait inonder de ses installations les 250 hectares disponibles. Nous avons eu des tentatives qui n’ont pas été des réussites ».

10 000 emplois en 2030

La communauté de communes Lacq Orthez, l’un des membres de Chemparc, initie alors le changement en rachetant ces terrains en 2018 afin de les mettre à disposition lots par lots auprès d’entrepreneurs engagés sur le thème de la transition énergétique. « Et quand on parle de transition énergétique, il n’y a pas que les panneaux solaires, l’éolien, etc. Il y a aussi toute la chimie moderne, que j’appelle la chimie verte, qui se développe comme avec Alpha Chitin ou encore Bio Béarn », souhaite rappeler Pierre Nerguararian.

Actuellement, « après une période de creux », près de 8 000 personnes travaillent sur le bassin de Lacq « comme dans les années 80 ». D’ici 2030, le président de Chemparc l’affirme, confiant : « J’espère, et j’y crois, que nous aurons atteint les 10 000 emplois ».

Plus de 1 milliard d’investissements à venir

Plusieurs projets accompagnés par Chemparc sont actuellement à l’étude, en cours de finalisation pour certains. Carester et son usine de recyclage d’aimants Caremag représente 150 M€ et 105 emplois. Le projet d’e-methanol d’Elyse Energy est estimé à 350 M€ et pourrait créer 70 emplois. Dernièrement, Toray annonçait la création d’une 6e ligne de production de fibres de carbone sur son site de Lacq, pour 100 M€ et nécessitant l’embauche de 50 salariés. Enfin, Alpha Chitin et sa chimie biosourcée, dont nous évoquions la nouvelle usine sortie de terre dans notre précédent numéro, parie sur un engagement de 250 M€ et 250 emplois d’ici 2025. Au total, ces projets représenteraient 1 120 M€ d’investissements et 870 emplois créés.