Après les bouleversements climatiques, l’envolée des prix de l’énergie et l’inflation, les éleveurs sont confrontés à une crise sanitaire qui a de sérieuses incidences tant sur leur activité que sur le commerce international. Apparue en septembre dans le Sud-Ouest, la MHE s’y est rapidement propagée et le 3 janvier dernier, 3 708 foyers de la maladie étaient localisés. Particulièrement touchés, les agriculteurs des Hautes-Pyrénées la subissent de plein fouet. Lors des journées d’action organisées la semaine dernière, les trois lettres étaient sur toutes les lèvres et un déblocage urgent des enveloppes promises par l’État était demandé. Il faut dire que s’il ne dépasse pas le centimètre, le moucheron qui transmet la maladie hémorragique épizootique aura suffi à déstabiliser le marché de la production animale, déjà malmené suivant les filières.
L’export bouleversé
Tandis qu’avec l’arrivée du vaccin contre l’influenza aviaire, celle des canards gras est sur le chemin du retour à la normale, c’est au tour des cheptels bovins de subir les affres de la MHE. La première concerne évidemment la dégradation de la santé de leurs animaux mais parmi les mesures sanitaires mises en place, l’interdiction des mouvements des vaches infectées a lourdement pesé sur l’export. D’abord suspendu, celui des broutar…