Tous pensaient avoir réchappé à l’épizootie en cette sortie d’hiver, sans jamais perdre de vue l’évolution malheureuse des autres départements, Landes et Vendée surtout. Et voilà. Ce mardi 5 avril après midi, ce gaveur installé sur deux sites, à Vergt et à Cendrieux, attend l’équipe chargée d’euthanasier les canards qu’il gavait. Une piqûre pratiquée à la chaîne, 2 000 animaux sur chacun des sites, l’un touché par le virus, l’autre décimé à titre préventif. Quand le camion partira vers l’équarrissage, avec ses heures de travail tôt levé pour rien, il restera une somme de questions que le professionnel tournera en boucle, seul à bord après la procédure de chômage technique lancée pour ses quatre salariés. Terres du sud, la coopérative régionale à laquelle il adhère, est à ses côtés pour faire face à la crise qui menace la filière palmipèdes du groupe, laquelle représente 125 millions d’euros de chiffre d’affaires, mais aussi la branche volailles (136 millions d’euros)
QUEL AVENIR IMMÉDIAT ET AU-DELÀ ?
Les mesures radicales prises sur les sites concernés visent à protéger un maximum de producteurs et à sauver la saison de consommation estivale. Le chef d’entreprise se dit que ses bâtiments condamnés au vide sanitaire ne pourront sûrement accueillir aucun palmipède avant l’automne, ce qui peut condamner le rendez-vous essentiel des fêtes de fin d’année. Après l’ambiance morose liée au Covid, à la haus…