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Dordogne – Économies d’énergie en vue

Comme les entreprises et les particuliers, les collectivités et établissements publics adaptent leur consommation énergétique. Voici quelques exemples d’investissements et de mesures vertueuses.

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Le Département va remplacer plusieurs chaufferies fuel par des chaufferies bois, notamment dans les collèges d’Annesse-et-Beaulieu et de Sarlat (2022-23). Des études sont en cours pour le Centre médico-social d’Excideuil et le collège de Vergt. L’isolation par l’extérieur se poursuit aux collèges Jacques Prévert de Bergerac et Léonce Bourliaguet de Thiviers, et des capteurs de températures seront installés dès 2023 pour lutter contre le gaspillage tout en veillant au confort thermique. Enfin, le Département va installer des centrales photovoltaïques de 8 à 48 panneaux solaires en autoconsommation individuelle sur tous les bâtiments techniquement accessibles (audit en cours) et s’engage sur des projets photovoltaïques d’envergure au Parc, au Dojo et au Laboratoire départementaux.

Dans la filière Hydrogène, l’objectif est d’équiper un premier groupe de véhicules du parc départemental

ÉNERGIES RENOUVELABLES : 50 PROJETS IDENTIFIÉS

Par ailleurs, dans la filière Hydrogène, l’objectif est de réaliser un électrolyseur et d’équiper un premier groupe de véhicules du Parc départemental, en lien avec les partenaires publics et industriels. Une convention avec l’Ademe soutient le développement d’énergies renouvelables en Dordogne chaufferies bois-énergie (biomasse), solaire thermique, géothermie. Une enveloppe de plus de 7 millions d’euros de crédits a été allouée au Département pour assurer des subventions à hauteur de 45 % des coûts. Plus de 50 projets sont aujourd’hui identifiés. Avec ces différentes actions, l’objectif est d’atteindre des économies d’énergie de 40 % à l’horizon 2030.

DOUBLE COÛT À CONSOMMATION IDENTIQUE

La Ville de Bergerac, déjà engagée dans des travaux d’économie d’énergie (baisse de 25 % de la consommation sur 10 ans), se pré- pare à affronter 2,4 millions d’euros de dépenses annoncées en 2023 pour l’éclairage public, électricité et gaz des bâtiments communaux (contre 1,3 millions d’euros en 2021 à consommation identique).

Pour le chauffage, poste le plus énergivore avec 40 % du total), la température sera réglée au degré près et selon la destination du bâtiment, de 12° pour les gymnases à 21° pour les résidences Autonomie.

Bergerac se prépare à affronter 2,4 millions d’euros de dépenses d’énergie en 2023 (contre 1,3 million en 2021)

ÉCLAIRAGE PUBLIC ÉTEINT

L’éclairage public sera totalement éteint de 0 h 30 à 6 h sauf en centre-ville, hôtel de Police, hôpital et pompiers (mise en lumière de l’hôtel de Ville et du Vieux Pont déjà éteints à 22 h 30 alors que la mairie « brillait » toute la nuit). Les illuminations de Noël fonctionneront du 9 au 31 décembre inclus (contre 3 décembre-10 janvier l’an passé) et de 17 h à 0 h 30 (au lieu de 16 h 30 – 0 h 30 et 7 h – 8 h 30). Parmi les autres sources d’économie pour la ville : arrêt des fontaines de la ville, détecteurs de mouvements installés pour réduire l ’éclairage (bureaux, écoles), ampoules LED, priorité aux visioconférences pour ce qui est hors Bergerac, vélos électriques pour les agents municipaux…

Le programme prévisionnel d’investissements sera réactualisé pour maximiser les économies d’énergie, en lien avec le Syndicat des énergies 24, et développer l’installation de panneaux photovoltaïques.

Le Campus des Métiers, à Boulazac ©SBT

Au CFA des métiers, les choix énergétiques compteront pour la suite de la rénovation du patrimoine

UNE PRÉOCCUPATION DES JEUNES

Pour le CFA des métiers, sur le campus professionnel de Boulazac, les dépenses en énergie, au-delà du mode de chauffage, sont liées aux formations dispensées, gourmandes en gaz et électricité : chambres froides pour la section viande, fours pour la boulangerie-pâtisserie, branchements divers pour les ateliers de carrosserie, de coiffure, etc. « Nous allons trouver des sources d’économie », assure Jean-Charles Marchand, directeur. « Étudier un plan et de nouveaux protocoles d’utilisation, en allumant les fours plus tard, en veillant à débrancher des appareils après usage… » Malgré les efforts, il faudra supporter 30 à 40 % de hausse dans les prochaines années, que cet établissement de la Chambre de Métiers se dit en mesure de gérer. Cette crise arrive à une étape de réhabilitation du patrimoine de l’établissement, et les choix énergétiques compteront pour le reste de la rénovation, dans les deux ans, après le laboratoire charcuterie déjà réalisé. « Au-delà des consignes de l’État que nous suivons, nous remarquons que les jeunes que nous accueillons sont très vigilants aux questions de développement durable, de tri de déchets, etc. C’est un sujet majeur pour ces futurs professionnels. »