Depuis le mois dernier, en passant devant la vitrine de l’antiquaire de la rue de Gonnès à Tarbes, on ne peut s’empêcher de le regarder autrement. On y chercherait presque des yeux le fameux meuble qui a inspiré Fabrice Angot, y est-il, on ne le saura pas mais une chose est sûre, un univers fabuleux fourmille dans l’esprit de l’écrivain. Il suffit de lire son premier roman pour en être convaincu : Le Secrétaire a déjà trouvé son lectorat. L’histoire haletante dont la trame, pleine de rebondissements, se déroule dans les artères de Tarbes embarque ses lecteurs avec brio. Dès la première page, un accident Côte de Ger signe le voyage en terres bien connues et c’est un régal pour les locaux. Il serait mal- honnête de le réduire à son cadre, le roman est avant tout une vraie œuvre littéraire, déjà sélectionnée pour le Concours du meilleur premier roman : « Il est sorti le 10 septembre et c’est vrai que ça marche bien. Au départ il y avait un certain scepticisme, maintenant ça mord », se réjouit l’auteur, tout juste revenu du Salon du Livre de Bagnères-de-Bigorre où le succès était au rendez-vous.
J’ai 2 objectifs : intéresser les gens passionnés par les Pyrénées et aussi piéger le lecteur
Un roman palpitant qui fait de Tarbes un un élément central ©D.R
UNE SAGA TARBAISE
Avant de devenir cet homme de lettres, Fabrice Angot s’est plutôt illustré dans les chiffres puisqu’il est responsable du service économique de l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées où il a travaillé pendant presque 25 ans. « Là j’ai pris un peu de recul », dit-il. À 57 ans, écrire est pourtant une évidence pour cet étonnant agent administratif qui, comme son secrétaire, présente bien des tiroirs : « j’ai écrit pour d’autres auteurs pendant plusieurs années et je travaillais pour un éditeur très connu. Sous mon nom, je me suis fixé une seule condition, que l’histoire se déroule à Tarbes ». Entre fiction et réalisme, l’intrigue puise dans les commerçants existants, avec un antiquaire-écrivain pour héros, une muse sensuelle et des rebondissements à l’image de l’écrivain, tout le monde attend le second opus : « L’idée c’est de faire une saga. J’ai deux objectifs, intéresser les gens passionnés par les Pyrénées mais aussi piéger le lecteur. À titre personnel, ça m’ennuie lorsque je regarde un film et qu’au bout d’un quart d’heure on a deviné la fin. Avec mon livre, j’ai la prétention de penser que le lecteur va être trompé ». La maison d’édition Sémaphore, elle, ne s’y est pas trompée, c’est une vraie plume qui prend son envol.
