Couverture du journal du 17/01/2025 Le nouveau magazine

Hélioparc : toujours plus grand

À Pau, sur l’îlot Favre, Hélioparc vient d’inaugurer son 14e immeuble d’entreprises, tandis que la réalisation d'un prochain bâtiment est d’ores et déjà lancée. La preuve, s’il en faut, de la très bonne santé de la technopole.

Helioparc

Olivier Farreng, directeur général d'Hélioparc © Cyril Garrabos - La Vie Economique

L’événement était attendu, au regard du nombre de personnes présentes pour l’inauguration de Marie Curie, le 4 octobre dernier. Avec ses 2 500 m2 de bureaux, le dernier immeuble construit par Hélioparc a permis de satisfaire les appétits d’extension de trois locataires de la technopole, en l’occurrence Météorage, Artélia et EODD. Aux côtés de l’université de Pau et des Pays de l’Adour, au travers de son incubateur étudiant, de son start-up studio et d’une antenne de la SATT Aquitaine Sciences Transfert, ces sociétés ont investi le bâtiment flambant neuf depuis sa livraison, l’été dernier déjà. Quatre mois après, il était en effet temps d’officialiser cette nouvelle étape du développement de la technopole paloise, qui poursuit sa ligne de conduite et se donne les moyens de ses ambitions, en l’occurrence « franchir la barre des 2 000 emplois hautement qualifiés » selon son directeur général Olivier Farreng.

Un 15e immeuble fin 2026

Au regard des chiffres et des projets en cours, cet objectif semble de l’ordre du moyen terme : la technopole, qui héberge aujourd’hui 1 700 salariés, est déjà tournée vers demain avec le projet avancé d’un 15e immeuble. « Généralement, on bâtit un bâtiment tous les trois ans », reconnaît Olivier Farreng. « Mais certaines entreprises, à l’image de BS Digital, connaissent une croissance assez exceptionnelle : nous voulons les accompagner et qu’elles restent à Hélioparc. Alors, pour la première fois, nous avons lancé le prochain programme immobilier alors que celui-ci n’était pas encore livré. » Avec raison : déjà, ce futur immeuble nommé Ada Lovelace qui sera situé sur une parcelle voisine de Marie Curie est « commercialisé à 100 % », quand bien même la fin des travaux est prévue pour toute fin 2026.

« Nous voulons franchir la barre des 2 000 emplois hautement qualifiés »

Construire sur l’existant

Le « quartier » Hélioparc n’en finit décidément pas de s’étendre. Reste que le foncier appartenant à la technopole n’est pas extensible : une donnée dont Olivier Farreng a pleinement conscience. « Pendant les 10 à 15 prochaines années, nous souhaitons nous attaquer au vieux site d’Hélioparc. Les bâtiments hérités d’ELF Aquitaine, datant des années 60, sont sur un seul étage et ont des performances énergétiques qui ne sont pas optimales », resitue le directeur. « Nous allons reconstruire des bâtiments plus adaptés aux besoins des entreprises aujourd’hui ». Plus de 35 ans après sa création, le site palois veut rester à la pointe, conscient de ses atouts dont Olivier Farreng se fait l’écho : « Pour une ville comme la taille de Pau, nous avons des résultats très élogieux et probants, dont nous n’avons pas à rougir. »

Le prochain immeuble nommé Ada Lovelace, qui verra le jour fin 2026, est déjà commercialisé à 100 %.

Hélioparc : 2023 en chiffres

Plus de 194 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulé (+13 millions d’euros) par les sociétés résidentes

170 entreprises hébergées

1 700 emplois abrités

238 nouvelles embauches

38 start-up accompagnées

5 M€ de travaux pour Marie Curie

Le coût total de cette opération immobilière s’élève à 5 millions d’euros. Elle a été financée par la SEM Hélioparc avec un soutien financier à parts égales de la Communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées et le Conseil départemental des Pyrénées Atlantiques à hauteur de 446 000 euros. À l’image d’Hélioparc, l’architecture de cet immeuble bioclimatique se veut innovante, comme le souligne l’agence Camborde Architectes aux manettes de ce projet : « Nous souhaitions avant tout un bâtiment s’inscrivant dans son époque et devenant symbole de l’urgence climatique à laquelle nous faisons face, mais de manière frugale. Sa teinte blanche immaculée irisée de reflets dorés est un clin d’œil à la découverte du radium par Marie Curie. »