L’hydrogène va faire son trou à Lannemezan. Qair, un groupe indépendant qui développe et exploite des projets d’énergies renouvelables, et Airbus, ont annoncé fin janvier signer un protocole d’accord. L’objectif est de développer une unité de production d’électro-carburants d’aviation durables, dits e-SAF (Sustainable Aviation Fuel). « Qair mise sur l’hydrogène renouvelable et le développement d’électrolyseurs sur tout le territoire français, en commençant par la Région Occitanie où nous construirons bientôt un projet dédié aux e-SAF et où nous construisons dès aujourd’hui notre première unité de production d’hydrogène renouvelable Hyd’Occ », a indiqué Olivier Astruc, directeur Hydrogène France de Qair.
Un terrain déjà trouvé
La future unité de production devrait s’installer sur 24 hectares dans une zone industrielle de Lannemezan où le foncier aurait déjà été sécurisé. Le chantier devrait débuter entre 2027 et 2028 pour une mise en service en 2030. L’investissement est évalué à 800 millions d’euros. D’une puissance de 350 MW, l’usine devrait produire 40 000 tonnes d’hydrogène et 70 000 tonnes d’e-SAF par an. Elle pourrait employer entre 100 et 200 personnes. Le groupe Qair entend gérer la partie hydrogène de l’usine et confier la transformation en électro-carburant à un partenaire.
La Région suit le projet
Qair a déjà lancé avec l’Agence Régionale Energie Climat (AREC) Occitanie la construction d’une usine de production d’hydrogène de 50 MW à Port-la-Nouvelle dans l’Aude. Elle devrait être opérationnelle en 2025. « Après le lancement de premières infrastructures majeures comme Lhyfe Occitanie à Bessières, Hyport à l’aéroport Toulouse-Blagnac ou Hyd’Occ à Port-la-Nouvelle, l’industrialisation de l’hydrogène s’accélère en Occitanie. […] L’annonce du rapprochement de Qair et d’Airbus pour la création d’un site de production de carburants durables marque un pas de plus vers la neutralité carbone des compagnies aériennes et des acteurs industriels », a souligné Carole Delga. Depuis 2022, la Région a mobilisé 150 millions d’euros dont 35 pour le développement de carburants durables.
