Couverture du journal du 06/11/2025 Le nouveau magazine

Irouléguy réfléchit

Ayant subi des épisodes climatiques parfois désastreux, le syndicat des vins d'Irouléguy réfléchit à son développement. Un laboratoire d’œnologie a été installé et la modification du cahier des charges de l’appellation est à l’étude.

© La Scep - Syndicat des vins d'Irouleguy

« En 2022 le gel mais aussi la sécheresse, en 2023 le mildiou puis la grêle, une année consécutive avec ce type d’aléas serait difficile », prévient Anne Betbeder, coordinatrice du syndicat des vins d’Irouléguy. Rassemblant une soixantaine de producteurs de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) Irouléguy, ce syndicat totalise une production moyenne d’environ 7 000 hectolitres les années sans problème. Mais avec une production de 4 800 hectolitres en 2022 puis de 5 251 hectolitres en 2023, c’est environ 30 % à 40 % de pertes qu’ont subis les viticulteurs et vignerons de ce vignoble de 270 hectares. Alors, avec fatalisme mais sans résignation, les membres du syndicat des vins d’Irouléguy réfléchissent pour s’adapter aux contraintes de l’évolution du climat.

L’un des plus petits vignobles de France

Des ravages du phylloxéra au début du XXe siècle aux catastrophes des guerres mondiales, de la crise économique des années trente à l’exode rural, comme de nombreux vignobles français, l’histoire d’Irouléguy est marquée d’épisodes parfois funestes. Réduit à 30 hectares après la Seconde Guerre mondiale, ce vignoble a été redéveloppé mais pour couvrir 270 hectares : il reste l’un des plus…