Dans un jardin discret du Pays basque, une lice en bois de 10 mètres sur 10 accueille des entraînements peu communs. Casques étincelants, armures ajustées, combats au corps à corps : bienvenue dans l’univers du béhourd, une discipline inspirée des tournois médiévaux, où les combattants s’affrontent en équipe et en armure complète. Les armes, bien qu’imposantes, ne sont ni pointues ni tranchantes mais leurs impacts restent spectaculaires : chaque charge, chaque chute, chaque prise de corps résonne avec intensité. Le béhourd mêle puissance, cardio et stratégie d’équipe.
Encore méconnu, ce sport attire des pratiquants prêts à investir plusieurs milliers d’euros dans leur équipement et à s’engager dans une pratique exigeante, encadrée et codifiée. Les combats se déroulent suivant différentes catégories, du duel en un contre un aux grandes mêlées opposant jusqu’à 30 combattants par équipe. En compétition, l’objectif est clair : mettre l’adversaire à terre en respectant des règles strictes.
Le Pays basque entre dans la mêlée
La discipline, qui compte une trentaine de clubs en France, se structure progressivement dans le Sud-Ouest. Au Pays basque, l’association Akerbeltz coordonne les entraînements et prépare les compétitions, dont la coupe de France prévue à Bordeaux les 13 et 14 septembre prochains. Forte d’un collectif soudé, l’équipe basque s’impose dès sa première saison sur la scène nationale en étant leader de la Ligue 2. Le club réunit des bénévoles et des passionnés issus de divers horizons : anciens militaires, artisans, entrepreneurs…
Parmi les soutiens actifs du projet figure Franck Leroy, ancien militaire, chef d’entreprise et acteur reconnu du tissu économique local. Depuis trois ans, il s’investit dans son rôle de conseiller au tribunal des prud’hommes de Bayonne et depuis septembre 2024, il accompagne le président du Medef Pays basque, Olivier Neys, comme secrétaire général.
C’est lors d’un séjour à Monaco, auprès d’un camarade impliqué dans une équipe de haut niveau, que Franck Leroy découvre le béhourd. De retour au Pays basque, il contribue à la relance du projet local en 2024, en réunissant des passionnés autour d’une structure associative. « Ce sport demande rigueur, engagement et esprit d’équipe. Il rassemble des profils très divers, mais animés par la même passion », souligne-t-il. S’il ne pratique pas le béhourd, il en accompagne activement le développement associatif et logistique.
