Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Lumière sur la manufacture Georges

Près de Navarrenx, le château de Méritein abrite une manufacture où sont fabriqués à la main les objets imaginés par Mylène Niedzialkowski, créatrice de la marque Georges. Avec sa nouvelle collection Saïto, présentée il y a quelques semaines lors de la Design Week de Milan, la designeuse internationalement reconnue dit entamer « un nouveau cycle ».

Mylène Niedzialkowski manufacture Georges

Mylène Niedzialkowski, dans les ateliers de la manufacture Georges, à Méritein. © Louis Piquemil - La Vie Economique

La Pale, le luminaire iconique de la marque française Georges, s’est hissée au rang des « incontournables » pour les amatrices et amateurs de décoration d’intérieur. Si on la retrouve chez des revendeurs du monde entier, qu’ils soient Australiens, Américains ou encore Allemands et bien entendu Français, c’est dans la campagne béarnaise que l’histoire de l’inévitable suspension a débuté et perdure. Celle de la Pale, mais aussi de la Pensée ou de la Palm, entre autres, du nom des lampes créées aux côtés de divers objets pour la maison par Mylène Niedzialkowski et fabriquées au sein de la manufacture Georges, au Château de Méritein. Là, derrière les murs jaunes de cette vieille bâtisse du XIXème siècle au charme suranné, plus de 20 personnes travaillent chaque jour avec minutie et savoir-faire pour donner vie aux aspirations de cette créatrice inspirée et inspirante.

Petite-fille d’artisans

Malgré le succès, rapide et incontesté, Mylène Niedzialkowski n’est pas de celle qui souhaite être mise en lumière, quand bien même son objet phare soit une lampe. Discrète, elle se dit portée par l’envie de créer avant toute autre chose, et c’est d’ailleurs ainsi que Georges est né. En 2010, alors qu’elle vient de devenir mère pour la première fois, la jeune femme décide de quitter son travail dans le social auprès de jeunes enfants pour se tourner vers l’artisanat. Petite-fille d’artisans, on le lui avait pourtant déconseillé. Qu’importe, à tout juste 30 ans, l’envie « de redonner la parole à ses mains » refait surface. « J’ai suivi des cours à l’école des beaux-arts de Pau sur tout ce qui était techniques d’impression, gravure, linogravure, lithographie… », resitue-t-elle. « Je les ai tout de suite appliqués au tissu, qui est ma matière de prédilection. »

Des créations d’abord pour les enfants

Mylène Niedzialkowski crée alors quelques objets pour enfants, dont une boîte à musique, un serre-livres et un futon en lin lavé, les met en ligne sur un blog « hyper artisanal ». Paola Noe, une curatrice italienne, remarque l’or au bout des doigts de la jeune femme et lui propose de la représenter sur son showroom, à la Design Week de Milan, en 2012. Leur collaboration durer…