Le 23 août 2023, une explosion liée aux fortes chaleurs suivie d’un départ de feu s’est produite au 5e étage de la tour de manutention du silo d’Andoins, propriété de la coopérative agricole Lur Berri. Un an plus tard, à quelques semaines de la récolte de maïs, l’équipement construit en 1999 est de nouveau entièrement opérationnel après un an de travaux chiffrés à 1,2 million d’euros. Des aménagements conséquents mais « nécessaires », selon Sylvain Guisse, directeur général délégué au pôle agricole – branche céréales, au regard du poids de cet outil qui totalise 46 000 tonnes de stockages sur les 330 000 tonnes de céréales collectées chaque année sur la quarantaine de sites du groupe.
490 agriculteurs concernés
Principal centre de collecte et de séchage de maïs de Lur Berri, l’incendie de l’été 2023 aurait ainsi pu avoir de graves conséquences sur l’activité si l’entièreté du lieu avait été touchée. « La particularité du site est d’avoir été organisé en trois parties distinctes : séchage, manutention, stockage. Cette spécificité a permis que le feu ne se propage pas à tout le silo », resitue Hervé Beaumont, directeur sécurité et environnement. Cette spécificité a de fait permis un redémarrage partiel dès le mois d’octobre 2023 : les 490 agriculteurs du secteur ont pu y stocker leur maïs et ne pas être impactés. Seule la partie séchage a été suspendue, prise en charge par des partenaires de Lur Berri le temps de travaux.
Un silo pilote
Désormais, le site industriel peut fonctionner à 100 % de ses capacités, l’ensemble des élévateurs, des épurateurs et du réseau électrique ayant été remplacés. Par ailleurs, cet incident a de surcroît permis de nouvelles installations ainsi que l’utilisation de techniques et matériaux novateurs lors des travaux, qui inscrivent le silo « à un niveau optimal de sécurité, de performance et de maîtrise des consommations énergétiques ». Si, déjà, un million d’euros est injecté chaque année pour la manutention des silos Lur Berri de Came, Bonnut et Andoins, les aménagements réalisés sur ce dernier vont essaimer. Sylvain Guisse précise ainsi que « 3 à 4 millions d’euros seront également investis dans les trois années à venir sur les séchoirs du groupe ».
