C’était un pari risqué lancé au printemps dernier par l ’ é q u i p e organisatrice. Avec une enveloppe des cachets artistiques passant de 5 à 3 millions d’euros, beaucoup craignaient l ’avènement d’un Garorock post-Covid moins ambitieux. Fini l’objectif d’atteindre les 200 000 festivaliers, l’heure était au retour aux sources avec la découverte de jeunes talents et la promotion d’une « Garo Expérience » unique dans le monde des festivals.
CONVIVIALITÉ MADE IN SUD-OUEST
Et il s’avère que la mayonnaise a très bien pris. Il était plus qu’agréable de se balader sur cette plaine garonnaise qui alliait le charme d’une fête foraine avec des attractions comme la grande roue, la piste de roller, la scène rock façon chapiteau de cirque et tous les bars à ambiance qui donnaient des airs de ferias au Garorock. Si l’on ajoute à cela un espace restauration qui fleurait bon le canard, le festival marmandais avait ajouté la convivialité made in Sud-Ouest à sa programmation.
David Guetta a battu le record d’affluence avec 50 000 personnes réunies en même temps sur site
110 000 CAMPEURS ET 150 000 FESTIVALIERS
Avec 150 000 festivaliers, on a frôlé les 160 000 de 2019 et la soirée de samedi avec David Guetta a même battu le record d’affluence avec 50 000 personnes réunies en même temps sur site. Sur 4 jours, 110 000 campeurs ont dormi dans la plaine de la Filhole, plus grand camping d’Europe pour l’occasion. Un succès retrouvé qui a ravi l’organisation pour cette année qui inaugurait plus qu’une nouvelle formule : un nouvel état d’esprit.
« I HATE MODELS » : LA RÉVÉLATION !
Et si la programmation était moins pléthorique en têtes d’affiches, les locomotives que sont Macklemore, Phoenix, David Guetta, Shaka Ponk et Louise Attaque ont attiré les foules. On notera le spectacle électrisant du DJ « I Hate Models » avec « Femur » à la vidéo vendredi soir. Impossible de ne pas être captivé par la puissance des basses alliées à des visuels abstraits et hypnotiques. Les plus retors à la musique électronique n’ont pas pu s’empêcher de taper du pied en rythme et de se laisser emporter dans une foule totalement subjuguée. Le français « I Hate Models », survolté et masqué durant toute sa performance, fait d’ores et déjà des ravages sur la scène internationale et ses vidéos font des millions de vues sur les réseaux sociaux. Les connaisseurs augurent qu’il pourrait être le prochain à percer la bulle de la scène électro pour prendre la relève des Daft Punk. Un avenir prometteur pour un artiste qui cultive le secret et ne répond à aucune interview, mais dont il se murmure qu’il serait originaire du Lot-et-Garonne.
Avec ce bilan plus que réussi, l’organisation a donné rendez-vous pour la 28e édition du 27 au 30 juin 2024. Fort de ce succès, dès lundi 3 juillet, 500 pass à 190 euros (au lieu de 230 euros) étaient déjà mis en vente pour l’an prochain. Depuis 1997, le Garorock n’a pas fini de grandir et de nous surprendre.