Comme tous les Iveco, il est très beau mais chez ce camion-là c’est surtout la beauté intérieure qui fait la différence : équipé d’appareils de radiographie, mammographie, échographie et de téléconsultation, le bien-nommé TIMM est un allié nouvelle génération de la santé. Dans les Hautes-Pyrénées, il n’est pas inconnu. Durant la campagne de vaccination liée au covid, il s’était déjà fait remarquer. Financé grâce à un partenariat entre l’État, la Région et le Département, il avait sillonné les vallées pour des actions itinérantes.
Dans un climat sanitaire apaisé, il aurait pu rester un souvenir mais pour Michel Pélieu, président du Conseil départemental, impossible de le laisser faire sa route, il a préféré unir les leurs. Après d’âpres négociation, le camion médical est devenu la propriété du Département pour 80 000 €. La santé ne relève pour- tant pas de ses compétences : « Certes, nous n’avions aucune obligation de reprise de ce camion mais nous ne sommes pas indifférents à ce problème de désertification médicale qui est plus d’actualité que jamais. Il n’était pas question pour nous d’en faire l’exploitation. C’est pour ça que nous avons signé une convention de prêt avec l’Agence Régionale de la Santé (ARS) Occitanie », explique Michel Pélieu.
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IMAGERIE ET PRÉVENTION
Prêté 3 ans à l’ARS, la feuille de route est claire ; après une première campagne de dépistage du cancer du sein qui débutera en mai, le projet s’étendra à différentes actions de prévention, coordonnées avec les événements nationaux comme Mars bleu, Octobre rose ou la Semaine de la santé mentale. Des bilans de santé pourront également être effectués sur place et la demande est réelle comme l’explique Manon Mordelet, présidente départementale de l’ARS : « Ce camion est très symbolique, il illustre une action collective et c’est aussi un objet d’innovation. Le projet PREVENTIMM va au-delà de la radiologie, il était parti de l’imagerie parce qu’il y a un besoin très fort de dépistage des cancers mais celui de prévention et de proximité est aussi fort dans le département ». De quoi amorcer le démarrage de la médecine mobile sur le territoire.
Le financement du projet
Le TIMM a été acheté 80 000 € par le Département qui en assurera l’entretien et la maintenance. Le financement des charges de fonctionnement liées à la maintenance technique et informatique, les chauffeurs, les frais de déplacements, la coordination des opérations, les logiciels ou l’informatique sont à la charge de l’ARS. Enfin les frais relatifs aux actes médicaux relèvent eux de la tarification à l’activité et seront refacturés à la CPAM. Sont également associés au projet PREVENTIMM, la Mutuelle sociale agricole et le centre européen des technologies de l’information en milieu rural (CETIR).
