Transformer l’ancien stade Jules-Soulé en un lieu de vie intergénérationnel était un défi. Site sportif où le rugby local a vécu ses plus belles heures de gloire, il a d’abord fallu pour l’équipe municipale oser réaménager un lieu rempli d’histoire. Mais Séméac avance, loin de rester figée dans la nostalgie d’un passé révolu, la commune investit sur le présent et parie sur l’avenir. Porté par le maire, Philippe Baubay, le réaménagement est une réussite, tant sur le plan de l’urbanisme que par son essence. Un parc d’un hectare cent de paysager avec 107 arbres plantés, le foyer pour jeunes filles Cantou, une pharmacie, une placette d’entrée, le futur Carrefour City dont les travaux démarrent, projet d’une résidence autonomie de 77 logements portée par Grand âge et Habitat, d’un montant de 12 millions d’euros, des parkings… « Nous venons de vendre le terrain du fond aux Hôpitaux psychiatriques de Lannemezan. Leurs cinq sites de pédopsychiatrie qui se trouvent à Tarbes seront rapatriés et concentrés ici », précise le maire qui souligne que cela représente « une centaine d’agents ». Un investissement de 8 millions d’euros qui s’inscrit dans la conséquente liste de ceux qui ont été ou seront investis dans ce quartier flambant neuf. Pour la commune, seul le parc représentait une dépense et elle a été assurée par la vente des terrains. Une opération financière rondement menée qui laisse la part belle au pôle santé, budgété à 1,3 million d’euros, dont 43 % subventionnés : « Le reste ce sera le loyer des professionnels qui va l’assurer ».
Les Séméacais, meilleurs ambassadeurs de la ville
Et ces professionnels, ne manque plus qu’à les séduire et les inciter à rejoindre cet ensemble ultradynamique où une dizaine de cabinets de médecins, d’intervenants paramédicaux et d’infirmières représentent un superbe site dédié à la santé. Moderne et fonctionnel, ce bâtiment qui sera inauguré le 28 juin prochain devrait être mis en service en septembre. Au départ, trois médecins y exerceront : « Les demandes commencent à affluer, la structure et la dynamique que nous créons autour font parler d’elles et nous sommes encouragés par le cadre de vie et d’exercice que nous pouvons offrir aux praticiens », ajoute Philippe Baubay. Aux portes de Tarbes, Séméac offre le charme d’une petite commune de caractère où il fait bon vivre et afin que tout le monde le sache, le maire et son équipe misent sur les meilleurs ambassadeurs de la ville : les Séméacais eux-mêmes. Trois vidéos qui recensent les atouts de la commune sont d’ores et déjà disponibles et chacun est invité à les diffuser le plus largement possible. Une démarche originale mais nécessaire : « Le médecin de campagne n’existe plus, tous ont une vie personnelle et professionnelle ». Et des besoins qui y sont liés. Les médecins libéraux, qui seront idéalement au nombre de cinq, seront privilégiés mais le maire ne s’interdit aucun scénario : « L’emprunt est payé par les loyers, pour la commune c’est donc une opération blanche. Si vraiment il faut passer à un centre de santé avec des médecins salariés, on le fera ». Déterminé à faire vivre ce pôle de santé, le maire compte sur ses administrés pour l’épauler et le slogan n’a pas fini de circuler sur les réseaux sociaux : « Prenez soin des autres, nous prendrons soin de vous ». À voir l’énergie déployée pour faire venir ces nouveaux médecins, le doute n’est pas permis, ils seront bien accueillis.