Une boutique de boissons sans alcool : le concept de Papompette interpelle, d’autant plus au regard du parcours de sa fondatrice, fille de vigneron et œnologue confirmée. Il y a un an, alors que Mylène Muchada cherche « du renouveau dans sa carrière » et après avoir abandonné son projet initial de créer un domaine viticole, la trentenaire envisage ouvrir une cave à vins « classique ». Finalement, soucieuse de se démarquer et de répondre aux attentes des consommateurs, elle se tourne vers le marché émergent et porteur du sans alcool, qui séduit de plus en plus de Français. Rapidement, elle se lance, sélectionne des vins, bières et autres boissons et vend, d’abord sur le marché de Noël à Pau, puis dans une boutique éphémère.
DES BOISSONS FESTIVES
Il y a deux mois, la jeune femme saisit l’opportunité d’ouvrir son propre magasin au centre-ville de Pau. Il suffit de pousser la porte de Papompette pour se rendre compte combien, ici, on casse les codes. De la couleur pour le côté festif et décontracté, du bois pour contrebalancer, quelques étagères de bouteilles bigarrées et un îlot central pour déguster, consommer sur place ou à emporter, se retrouver, partager. L’essence même, finalement, de l’idée que Mylène Muchada se fait de son nouveau métier et du sans alcool : « Je souhaite que les gens puissent passer un bon moment, se rassembler, qu’ils boivent de l’alcool ou non »..
© Cyril Garrabos – La Vie Economique
UNE SÉLECTION POINTUE
La fondatrice de Papompette n’est certainement pas devenue « anti-alcool » : elle souhaite avant toute chose que ces boissons désalcoolisées, du vin au kombucha en passant par le gin ou le maté, deviennent « une autre proposition », une alternative agréable. Si elle vante la qualité et la diversité des produits proposés sur ce marché, elle sait malgré tout que quantité n’est pas forcément synonyme de qualité. La jeune œnologue au palais aiguisé est intransigeante et soumet à ses clients une offre limitée, haut de gamme et très pointue notamment en ce qui concerne le vin. Une expertise que certains chefs ont déjà repérée : la jeune femme travaille pour l’heure avec les restaurants Dit Vin à Pau, et Mont-Riant à Jurançon. Avec, toujours, cette envie première de créer du lien.
© Cyril Garrabos – La Vie Economique
