Après le parc Latour-Marliac au Temple-sur-Lot (47) l’an passé pour le projet de restauration des bassins de nymphéas, les Jardins de Sardy, à Vélines, reçoivent pour cette deuxième édition le Prix du Jardin Patrimonial d’Aquitaine qui « prend en compte les aspects artistiques, créatifs ou originaux de la composition pérenne d’un parc ou jardin » pour rétablir l’état antérieur du jardin ou un projet de création d’élément entrant dans la composition du paysage.
Inspiration italienne
Les Jardins de Sardy, établis sur une ancienne fortification du Moyen Âge remaniée en maison d’agrément dans le goût italien, surplombent la vallée de la Dordogne. La propriété, acquise en 1956 par la famille Imbs, a été restaurée par leur ami Louis Aublet : cet architecte réputé a recréé le cœur du jardin autour du bassin du XVIIIe siècle, donnant tout son charme à l’ensemble. Depuis cinq ans, capitalisant sur sa connaissance des jardins italiens et des jardins secs, Ninon Imbs s’attache à adapter l’ancien parc au changement climatique. Elle a créé une perspective de 250 mètres, à l’ouest de l’actuel parc, labellisé Jardin remarquable depuis 2004.
Futur jardin sensoriel
Cet aménagement sur 3 ha, composé d’un bâtiment d’accueil aux airs d’orangerie, en cours de construction, commandera une succession de jardins et de bassins animés de fontaines « inspirés par les démarches du célèbre paysagiste espagnol Fernando Caruncho et du pépiniériste Olivier Filippi, spécialiste des plantes méditerranéennes de terrains secs ». Ce parcours poétique et spirituel, propice à l’éveil des cinq sens, permettra aux visiteurs « de cheminer à travers un jardin de senteurs, de découvrir un jardin à l’italienne avec ses parterres d’eau, d’arpenter une oliveraie scindée par un ruban d’eau et de longer une pièce d’eau en demi-lune avant de retrouver le cœur historique des Jardins de Sardy ».
Prix Coup de cœur au Colombier
Coup double pour la Dordogne, avec aussi la Chartreuse du Colombier, à Paunat. Créé en 1988 par Bernard Hautefort qui y a planté des milliers de buis, camélias, roses anciennes, aménagé des topiaires et des surprises végétales, le site va se doter d’un théâtre de verdure pour mieux recevoir les concerts de musique de chambre déjà accueillis et parachever la perspective qui conduit au pavillon octogonal.