Prendre son short, ses baskets et sa raquette pour faire du business peut sembler baroque. Pourtant, c’est le pari que s’est lancé Maxime Ensenat en lançant Redes en septembre 2022. « J’ai découvert le padel il y a 2 ans, c’est un sport très fédérateur. En créant un réseau autour de ce sport, on a voulu dépoussiérer l’image un peu monotone du business club. »
Sport accessible et addictif
Le padel est en effet un sport en pleine expansion. À mi-chemin entre le tennis et le squash, il est accessible à tout le monde. « On met également un coach à disposition pour les novices », précise Maxime Ensenat. À Redes, chaque session regroupe entre 20 et 30 personnes qui s’affrontent sur un format de montante-descendante. « Comme ça, tout le monde peut se connaître. » La dimension ludique favorise ensuite les échanges. « Si tu vas dans un club d’affaires classique et que tu es un peu timide, ce n’est pas facile de se faire connaître. Là, tu joues avec quelqu’un, vous rigolez sur un point marqué, ça crée du lien et c’est plus facile pour s’intégrer », note le fondateur. À la fin de la session mensuelle, un apéro et un repas permettent d’approfondir les liens créés sur le court.
« Pour certains entrepreneurs, le padel est une mine d’or pour faire du business »
Annuaire et soirées intergroupes
À Toulouse, Redes a déjà séduit plus de 300 personnes. « On organise également des soirées intergroupes afin que le maximum de personnes puisse se connaître », ajoute Maxime Ensenat. Le projet a rapidement fait des petits avec l’ouverture de groupes à Montauban (Tarn-et-Garonne), Albi (Tarn), Carcassonne (Aude), Tarbes (Hautes-Pyrénées) mais aussi en Nouvelle-Aquitaine à Pau (Pyrénées-Atlantiques) et Bordeaux. Les adhérents paient 750 euros leur cotisation à l’année. « On propose d’abord un événement test. On a un taux de conversion proche de 90 % ! », souligne le fondateur. « C’est un sport addictif, tout le monde peut jouer. On arrive à embarquer des gens qui n’avaient jamais fait partie d’un réseau d’affaires parce qu’ils trouvaient ça ennuyeux. Là, ils s’éclatent ! »
Pour les participants, il n’y a aucune obligation ni aucune assurance de réaliser du business. « On ne demande aucun compte à nos adhérents. Mais si le nombre grandit, c’est bien que chacun s’y retrouve », sourit Maxime Ensenat. L’un des avantages d’appartenir à ce réseau est aussi la mise à disposition de l’annuaire de tous les membres, dans toutes les villes. « Je connais quelqu’un qui a réalisé 180 000 euros de chiffre d’affaires grâce au réseau. Les gens s’appellent de la part de Redes, ça change la donne. Pour certains, c’est une mine d’or ! » Parmi les profils qu’on retrouve sur les courts, des personnes de l’immobilier, du bâtiment, des avocats sont largement représentés. « On veut amener des gens nouveaux, qui ne sont pas forcément dans les réseaux traditionnels. »
« On veut consolider nos appuis sur Toulouse et Bordeaux avant de viser d’autres métropoles »
Recruter et structurer
À force d’ouvrir des groupes un peu partout dans le grand Sud-Ouest, le dirigeant a dû finir par embaucher. « Je me rends dans toutes les villes pour les ouvertures, ça va devenir compliqué à terme », indique celui qui était coach sportif avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. À Toulouse, c’est désormais Nil’s Petitjean qui s’occupe de fédérer la communauté Redes. « Mon objectif, c’est de connaître tous nos adhérents, être proche de leurs réseaux professionnels et recruter de nouvelles personnes », détaille le jeune homme de 28 ans.
Redes s’est fixé comme objectif de doubler son nombre de participants à Toulouse. Avec un chiffre d’affaires de 400 000 euros en 2023, Maxime Ensenat envisage une croissance de 50 % cette année, sans toucher au prix de la cotisation. Quant à la croissance géographique de Redes, l’entrepreneur ne se fixe aucune limite. « On veut d’abord consolider nos positions sur les grandes villes que sont Toulouse et Bordeaux. Ensuite on ira viser d’autres métropoles comme Nantes ou Montpellier par exemple. À Toulouse, on vient de créer un partenariat avec le complexe d’Escalquens, au sud. On a des demandes pour ouvrir dans certaines villes mais ce sont parfois les infrastructures qui manquent. »
Maxime Ensenat aimerait également se servir de Redes pour promouvoir l’essor du padel en France. « C’est un sport qui a besoin de tête de gondole pour se structurer. » Il réfléchit à parrainer des joueurs professionnels que les adhérents de Redes pourraient suivre au fil de sa carrière. « L’idéal serait même de pouvoir faire venir ces pros lors de nos réunions, pour qu’il donne quelques conseils ! » Histoire de rendre le sport (et le business) encore plus accessibles.