Mieux relier les villes de Tarbes, Lourdes, Pau, Orthez et Bayonne avec des trains plus réguliers et plus rapides ? Avec l’appui de Thierry Lavit, maire de Lourdes, le projet a reçu un soutien de poids. Il n’est pas nouveau, depuis 2010, l’association LGV-Orthez-oui se mobilise pour développer l’offre ferroviaire. A ce jour, des schémas se dessinent après les nombreuses réunions auxquelles elle a participé aux côtés de l’Etat, la Région Nouvelle-Aquitaine, SNCF Réseau et les principales collectivités territoriales. Pour le premier magistrat de la cité mariale, la création d’un RER Pyrénéen est « une priorité absolue » et ce « au-delà des frontières administratives, des groupes et des partis ». Désenclaver le territoire est le premier argument qu’il met en avant mais ce train du quotidien répondrait à trois enjeux majeurs.
ECONOMIE, ENVIRONNEMENT ET TOURISME
Le premier relève de l’économie, comme il l’explique : « Je pense aux trajets de tous les jours pour se rendre au travail, sur son lieu de formation et, bien entendu, à l’accessibilité des commerces, des entreprises et des services liés à la santé ou aux loisirs ». Le second concerne l’environnement, cette ligne déchargerait les axes routiers et « soutenir le fret ferroviaire est une évidence » selon Thierry Lavit. Enfin, niveau touristique les bénéfices seraient encore une fois sans appel « Pour les visiteurs et l’attractivité du territoire, ça serait un atout supplémentaire ».
Tous ces points ont été abordés lors de la dernière assemblée générale de l’association LGV-Orthez-oui qui a d’ailleurs annoncé son union avec Lourdes « pour proposer l’expérimentation d’un RER Pyrénéen ». SNCF avec qui la ville a par ailleurs constitué un comité de pilotage pour travailler sur la mise en place d’une offre de transport ferroviaire de qualité et améliorer sa desserte dans le cadre du Plan Avenir Lourdes. Concernant la mise en place du RER Pyrénéen, une étude préliminaire commanditée par la Région a été réalisée par la société de transports ferroviaires, avec différents scénarios et leurs coûts. Elle s’inscrit dans le cadre des contrats de plan Etat-Région qui renforcent notamment la politique d’aménagement au service de l’égalité des territoires. Le dossier est désormais entre les mains des financeurs et des décisionnaires qui lui donneront suite ou non.