À deux pas du bourg de Saint-Pardoux-la-Rivière, au cœur du Périgord Vert, se dressent, au bord de la Dronne, les Tanneries de Chamont. Les bâtiments de 300 m², dans d’anciennes maisons de pierre, témoignent de l’histoire de l’entreprise créée en 1903. Cette tannerie fait partie des trois dernières de France à utiliser des tannins végétaux – de châtaignier et mimosa notamment – pour travailler le cuir ; et elle est la seule de France à pratiquer la méthode de mise au vent pour aplatir et corriger la peau lors de la conception des pièces de cuir. Seules trois entreprises au monde utilisent encore cette machine. Ces particularités des tanneries de Chamont font la fierté de Marek Sus, dirigeant de l’entreprise depuis 1991. Lorsqu’il traverse ses ateliers, le patron est attentif, regarde chaque pièce de cuir et ne rate aucun défaut, ne manque aucun détail. L’excellence, c’est la marque de fabrique de ses produits.

© Loïc Mazalrey – La Vie Économique
Les tanneries de Chamont enregistrent une croissance positive de 3 à 4 % chaque année
Une croissance positive
Avec un carnet de commandes plein sur au moins trois mois, l’entreprise vend en France, mais également en Suisse, en Allemagne, et jusqu’au Japon. « Aujourd’hui, le cuir naturel a le vent en poupe », note Marek Sus. Avec un chiffre d’affaires de plus de 1,3 million d’euros pour 2023, les tanneries de Chamont enregistrent une croissance positive de 3 à 4 % chaque année. Face à cette demande constante, le dirigeant ambitionne de doubler sa sur…