Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Transition énergétique : les prisons aussi concernées

Le cabinet d’ingénierie et de conseils On-Energiq vient de fêter son 1er anniversaire et il a trouvé son rythme. Entre industrie et tertiaire, les contrats se signent dont ceux avec la filière pénitentiaire.

Arnaud Tasse, fondateur d’On-Energi transition énergétique

Arnaud Tasse, fondateur d’On-Energi ©LilianCazabet-Vie Economique

De l’énergie, Arnaud Tasse n’en manque pas. Passionné de trail, il sait la maîtriser pour parcourir les kilomètres qu’il défie à chaque marathon. Et quand il s’agit de la renouveler, il troque ses chaussures de sport contre un costume d’analyste : à travers le cabinet On-Energiq, il accompagne les entreprises dans leur transition énergétique. Entrepreneur dans l’âme, les multiples décrets et l’inflation l’ont incité à se lancer en 2022 : « J’ai travaillé pendant 15 ans dans des grands groupes comme Engie et Idex où j’étais responsable d’exploitation sur un site industriel puis conseiller des clients industriels et du tertiaire sur la prestation de maintenance ». Autant de cartes qui le poussent à jouer sa propre partie. 

UNE COURSE CONTRE LA MONTRE 

Audit gestion technique des bâtiments, construction du cahier des charges, montage du budget, consultations d’entreprises, suivi des travaux et aides liées aux projets… Du relamping au photovoltaïque, la méthode est bien rodée et son but immuable : économiser cette chère énergie. Arnaud Tasse élabore la stratégie à adopter pour atteindre les différentes échéances fixées par le gouvernement qui peuvent ressembler à une course contre la montre. Les contrats commencent d’ailleurs à arriver et le Tarbais d’adoption vient d’en finaliser un avec Sicsoe, une entreprise de logistique et d’embouteillage de vins située à Bordeaux : « Le dirigeant m’a confié la construction du plan directeur énergie du site ». Avec un premier objectif, moins 40 % d’ici 2030. 

14 ETABLISSEMENTS PENITENTIAIRES 

La nouvelle règlementation impose une réduction de consommation progressive pour les bâtiments du tertiaire avec une économie de 60 % d’ici 2050 et les établissements pénitentiaires n’y échappent pas. Un secteur dans lequel Arnaud Tasse vient de réaliser 14 audits de Paris à Lyon : « Ils avaient besoin d’un expert en gestion technique des bâtiments ». Des missions particulières où les contraintes sont multiples, à commencer par le budget géré par l’Etat et surtout l’accès : « On fonctionne beaucoup avec du réseau et du sans fil mais là-bas, on ne peut pas adapter les nouvelles technologies. Heureusement qu’il y a de la marge de manœuvre ! ». Un savoir-faire qu’Arnaud Tasse cherche désormais à développer dans le département.