« C’est le rendez-vous des professionnels du vrac alimentaire traitant des céréales, des engrais et de la nutrition animale. Ce sont essentiellement des acteurs du grand Sud-Ouest : coopératives de producteurs, traders, prestataires en logistique, fournisseurs de matériel » décrit Pascal Marty, directeur du port de Bayonne qui organise l’évènement Agri’Vrac, à propos des 250 participants de ce salon business to business organisé les 28 et 29 septembre à l’espace de l’Océan à Anglet.
1,8 million de tonnes de maïs grain pour le 40 et le 64
Selon l’interprofession Intercéréales, les céréales occupent 1,2 million d’hectares en Nouvelle-Aquitaine soit un tiers des surfaces cultivées de la région. Avec 4,2 millions de tonnes, celle-ci est la première région de France pour la production de maïs grain (principalement destiné à l’alimentation animale) et semence. La production des départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques est estimée à 1,8 million de tonnes de maïs grain. Au port de Bayonne, 40 % du trafic est constitué de vrac alimentaire. C’est donc une filière cruciale pour l’économie du Bassin de l’Adour.
Un GIE au service de la filière
Depuis le port de Bayonne, environ 400 000 à 500 000 tonnes de maïs sont exportées chaque année par Maïsica, un groupement d’intérêt économique rassemblant les groupes coopératifs Euralis, Maïsadour, Lur Berri et Vivadour. Implanté sur le port de Bayonne et disposant d’un quai et d’une capacité de stockage de 100 000 tonnes, Maïsica charge une centaine de navires par an. Selon Xavier Guihard, directeur de Maisica : « après une année 2022 catastrophique, l’année 2023 est excellente en termes de rendement. »
Inflation et baisse de la consommation
En même temps que le salon Agri’Vrac se tenait l’assemblée générale du GIE Maïsica. Avec le lancement des récoltes du maïs, c’est le moment idéal pour établir des prévisions. Présent parmi la vingtaine de stands exposant au salon Agri’Vrac, le cabinet de courtage en céréales et oléagineux Aquitaine Courtage commercialise environ les trois quarts du maïs exportés depuis Bayonne. Pour le courtier Stéphane Mery, les excellentes prévisions de récoltes sont à relativiser car l’inflation, la diminution de la consommation et la concurrence de pays producteurs risquent de faire baisser le cours du maïs.