« Depuis 2015, on compile un millefeuille de problèmes », résume Alexandre Léon, animateur de l’association foie gras du Périgord. Le premier cas de grippe aviaire en Dordogne, à Biras, il s’en souvient très bien : c’était le 25 novembre. Un anniversaire qu’il préférerait ne pas fêter. Jusqu’à un point culminant, en 2022, alors que la filière nationale accuse « une perte de 80 % du cheptel reproducteur », relève Camille Didierjean, conseillère avicole à la Chambre d’Agriculture. Les couvoirs des Pays de la Loire fournissant les canetons de la France entière sont durement touchés par l’épidémie. Depuis le 5 décembre 2023, le ministère de l’Agriculture a de nouveau placé tout le territoire français en risque « élevé » – induisant le confinement des volailles – après la découverte d’un premier foyer en élevage dans le Morbihan. Pour l’instant, le Sud-Ouest semble épargné.
Filière touchée mais pas coulée
En Dordogne, une soixantaine d’éleveurs ont été impactés par la grippe aviaire. L’IGP locale a perdu 65 % de sa production en élevage, passant de 3 millions de canards en 2021 à 1 million de canards certifiés IGP en 2022. Selon les chiffres du Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras), en 2022, la filière a également été touchée par une hausse de ses coûts de production, avec une augmentation de 24,5 % entre 2021 et 2022. En cause : la crise sanitair…