Après une récolte « de l’extrême » comme l’appelle Éric Chadourne, président de l’interprofession des vins de Bergerac-Duras, il est temps de dresser un premier bilan pour le millésime 2023 du Bergeracois, riche de treize appellations. Une année « atypique », selon Laurent Colombier, responsable commercial en Dordogne pour Vitivista, entreprise de conseil et de fourniture.
Sur toutes les bouches, c’est évidemment le mildiou qui a dessiné l’année. Favorisé par un temps humide et des températures élevées, le mildiou a envahi des par- celles de terre et engendré « la pire année recensée par les vignerons », souligne Laurent Colombier. « Le taux de destruction des parcelles a pu atteindre les 80 %. » Le merlot, particulièrement sensible à ce champignon, en est la première victime. Et ce cépage représente plus de la moitié du vin rouge produit en Bergeracois, qui lui- même représente 55 % des vins de la région.
Une croissance active
Pour Laurent Colombier, le millésime est aussi atypique en raison de la météo. « La rosée a été très importante, prolongée et ruisselante. Cela pouvait représenter jusqu’à 2 mm d’eau par jours en juillet : cela a augmenté le risque de maladie et engendré des diffi…