La phase start étant déjà bien entamée, l’heure est venue pour Keematic d’amorcer celle du up : avec son installation dans des nouveaux locaux, c’est désormais chose faite. L’entreprise de Stéphane Cuiec a pris son envol et a enfin son propre espace au Lien, à Ibos, après une longue période au sein de la pépinière Bic Crescendo. Crée en 2018, elle affiche aujourd’hui un staff de sept salariés auxquels s’ajoutent de nombreux prestataires mobilisés suivant les besoins. Tous font vivre une des start-ups les plus innovantes des Hautes-Pyrénées qui propose des outils de gestion des flottes de véhicules, embarqués ou non. Commencé avec la boite à clés intelligente, un énorme chemin a été parcouru, pavé de solutions toujours plus pertinentes qui séduisent aujourd’hui les entreprises et les collectivités.
Commencé avec la boîte à clés intelligente, un énorme chemin a été parcouru, pavé de solutions toujours plus pertinentes qui séduisent aujourd’hui les entreprises et les collectivités.
OPTIMISER LA FLOTTE
Souvent gérés au feeling, les véhicules de service peuvent s’avérer un vrai casse-tête pour les sociétés et devenir, in fine, un gouffre économique. Entretien irrégulier, réparations tardives donc plus importantes, planning aléatoire, confusion entre voiture de service et de fonction, le circuit automobile est fait de rouages qui se grippent naturellement. Autant de constats qui ont amené les ingénieurs de Keematic à mettre au point un véritable facilitateur du quotidien qui s’attèle à l’ensemble de ces points : « Ces véhicules, il faut apprendre à les gérer autrement et c’est la base de notre outil hyper complet pensé pour optimise la flotte. »
MIEUX GERER LES VEHICULES PARTAGES
Et afin d’agir au mieux, le combo matériel/application donne une vue à 360 ° sur le parc automobile. Pour les pionniers de la gestion intelligente et connectée des clés, celle des véhicules était la suite logique. De la réservation avec distribution automatique des clés au suivi des usages, c’est un service entièrement automatisé qui a été mis au point avec, toujours, une réelle autonomie de gestion pour les usagers. Un point primordial selon Marine Cuiec, responsable RSE et juridique de Keematic : « Dans le cas des véhicules partagés, les administrateurs donnent les droits d’accès via l’application. Le système détermine celui qui est le mieux adapté au trajet, les plages horaires sont gérées et les usagers font eux-mêmes leur réservation».
ECONOMIES ET ECOLOGIE
Cette approche d’une meilleure gestion de flotte des véhicules n’est pas sans impact sur les économies de carburant pour les entreprises mais elle joue également sur la réduction des émissions de gaz à effet de serres et Stéphane Cuiec y tenait . Avec la loi d’orientation des mobilités et les changements qu’elles imposera aux entreprises et aux collectivités, la start-up s’attaque à un enjeu crucial de l’avenir : « C’est dès aujourd’hui qu’il faut déterminer quel véhicule est susceptible de passer en électrique » ajoute Marine Cuiec. En analysant les usages réels et les trajets, Keematic permet de déterminer ceux qui pourront l’être ou encore ceux qui peuvent basculer en voiture partagée voire être supprimés.
1,2 MILLION D’€ POUR LA R & D
En facilitant l’organisation et en ayant un impact économique mais aussi écologique, Keematic s’est attaqué à toutes les facettes liées au parc automobile. Collectivités telles que les mairies et les Départements, Chambre des métiers, groupes, laboratoires : sur toute la France, les clients sont de plus en plus nombreux à être réceptifs à ces solutions. Pour les équipes d’Ibos, concentrées jusqu’à présent sur la mise au point des outils, le schéma de commercialisation commence à porter ses fruits même s’il est amené à évoluer, comme l’explique son fondateur : « Le R & D s’élève à 1,2 million d’euros, ce n’est pas rien ». L’heure est à l’essor et Keematic se positionne sur de nombreux appels d’offres mais aussi sur un marché espagnol qui commence à s’ouvrir.
APPELS D’OFFRES AU PLANNING
Un espoir majeur est fondé sur un partenariat qui pourrait bien être signé dans les prochaines semaines avec une grosse start-up du Sud de la France par qui l’entreprise des Hautes-Pyrénées a été approchée pour amener sa maîtrise technique : « Les négociations sont en cours, c’est l’appel d’offre de la décennie pour nous, le niveau serait européen », souligne Stéphane Cuiec qui préfère attendre l’issue avant d’en dire plus. Ce chef d’entreprise à la tête de stations de nettoyage en a eu un jour marre de ne jamais savoir où et à qui étaient les clés des différents véhicules. Il s’est apporté lui-même la solution et c’est comme ça que l’aventure est née : « Je ne trouvais pas ce dont j’avais besoin, j’ai eu la chance de rencontrer notre ingénieur Angelo Delefontrie qui était alors jeune technophile… Il a quitté la société où il travaillait pour se lancer avec Keematic. On est partis de « Qui a la clé » pour créer l’armoire à clés intelligente, ensuite on nous a demandé des logiciels, de plus en plus complets. Lorsqu’on les a mis au point, on nous a dit « ça serait bien de savoir ce que fait la voiture pendant ce temps-là…Et on en est là ». Avec trois modèles de boitiers différents, dont KEEBUS, le plus vendu, la question en a soulevé bien d’autres et Keematic s’est donné la mission de répondre à toutes.
