A Lacq, le 19 décembre 1951, la découverte d’un gisement de gaz estimé à 262 milliards de mètres cubes par les ingénieurs de la Société nationale des pétroles d’Aquitaine change la vie de tout un territoire. En 1957, l’exploitation démarre, des milliers d’emplois directs et indirects sont créés, Mourenx ville nouvelle est construite, des entreprises s’installent… : Lacq devient le « Texas béarnais ». Aujourd’hui, la source est presque tarie, la commercialisation du gaz stoppée par Total depuis 2013 et la quantité restante réservée aux industries du site. Pourtant, le bassin de Lacq a survécu, et mieux encore, s’apprête à ouvrir une nouvelle page de son histoire tournée vers la transition énergétique.
Une première étape en 2006 avec Abengoa
Patrice Bernos, directeur général de Chemparc, est aux premières loges pour assister à cette mutation qu’il défend avec passion depuis sa prise de poste, il y a 11 ans. Le groupement d’intérêt public (GIP) Chemparc a en effet été créé en 2003 afin d’accompagner la revitalisation et de contribuer au développement économique du bassin de Lacq, en attirant notamment de nouvelles entreprises. Une mutation qui vire sérieusement au vert, après une amorce en 2006, déjà.

Patrice Bernos, directeur général de Chemparc. © E. Loustalet-Turon
« Abengoa, une société espagnole devenue aujourd’hui Vertex Bioénergie du Sud-Ouest, s’est implantée cette année-là pour traiter les grains de maïs et produire du bio-éthanol », resitue Patrice Be…