Casques vissés sur le crâne et yeux sur les écrans, les mains des huit techniciens d’Anthea virevoltent sur les claviers au rythme des appels entrants. Au siège de la société d’Ibos, cette plateforme que rien ne différencie des centres d’appels est une surprise. Avec la gestion du système informatique de 300 entreprises suivies mensuellement, la hot-line s’explique aisément : l’activité est intense et les coups de fil si fréquents que le plateau technique, unique dans le département, s’est quasiment imposé de lui-même. Une particularité parmi tant d’autres qui illustre le caractère singulier de la société fondée par Thierry Machinal en 2016. Un entrepreneur qui ne partait pas de zéro mais naviguait depuis de longues années dans les méandres informatiques des entreprises du département. Les clients qu’il suivait l’ont suivi lorsqu’il s’est lancé.
14 salariés dédiés aux entreprises
Depuis sa création, l’évolution d’Anthea est constante. Elle affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros et 14 salariés alors qu’il y a 3 ans, ils n’étaient que cinq. Si son service commercial est ultra-dynamique, son responsable Hakim Rochdi l’avoue sans détour : « Nos clients nous recommandent à d’autres entreprises, le bouche à oreille est presque notre meilleure pub ». De l’artisan qui n’utilise qu’un seul ordinateur à la grande entreprise où 80 postes font partie intégrante de l’activité ou aux mairies des petites communes, la clientèle éclectique d’Anthea affiche pourtant un point commun : ici elle est suivie par un technicien qui lui est dédié, surveille ses sauvegardes et ses mises à jour. Un travail en back-office qui se fait dans l’ombre, pour que le système soit optimal et paraisse fonctionner de lui-même comme l’explique le gérant : « Ce qu’on ne voit pas dans notre métier, c‘est tout le suivi qu’on apporte à l’informatique de nos clients et la partie supervision, qu’elle concerne les pare-feux, les serveurs, des postes de travail, des solutions de sécurité… ».
Installation, services et suivis
Et c’était bien le but de Thierry Machinal qui voulait « créer un vrai service informatique pour les professionnels » libre et sans engagement. Un service qui ne consistait au départ qu’à l’installation et au déploiement mais qui s’est, lui aussi, adapté à la demande. Conseils sur le matériel et suivi de l’installation de A à Z, le packaging devenu complet représente à ce jour 80 % de l’activité de l’entreprise. « Les clients savent qu’on est disponibles et réactifs, dans la demi-journée on débloque une problématique. On est structurés pour ça aussi », ajoute Thierry Machinal. Il faut désormais compter la cybersécurité et, encore une fois, Anthea est précurseur puisque, si elles sont encore très rares dans le 65, c’est la première entreprise à avoir été labellisée Expert Cyber qui lui permet, entre autres, d’intervenir en cas d’attaque.
L’incontournable sécurité informatique
Essentielle pour protéger ses données, la sécurité informatique est devenue primordiale pour toutes les entreprises et ce, quelle que soit leur taille. Là encore Anthea se détache de ses concurrents en misant sur le conseil constant et les solutions à mettre en place, notamment par le biais de « la transmission des recommandations », comme l’explique Hakim Rochdi : « Ça part des gestes du quotidien comme le renouvellement des mots de passe à de la mise en place d’organes de sécurité dans l’entreprise ». Des gestes à adopter mais aussi des investissements qui sont parfois vécus comme pénibles : « Un chef d’entreprise n’a aucune envie de mettre 1 000 euros sur la table pour un pare-feu. Il n’en voit pas l’utilité mais en termes de sécurité, si on ne le fait pas, les conséquences financières peuvent être bien plus importantes », ajoute Thierry Machinal.
Sur la sécurité informatique, Anthea mise sur le conseil constant notamment par le biais de « la transmission des recommandations »
Un large panel d’activités
À ces services, s’ajoutent la vente de matériel et la téléphonie IP, de la mise en place de la solution fibre aux accès Internet. « Le dernier point qu’on développe doucement c’est l’impression. On s’est aperçu que dès nos clients étaient embêtés avec un copieur ou qu’ils voulaient le paramétrer, ils s’adressaient à nous… Même si on ne leur avait pas vendu, s’amuse Thierry Machinal. On s’est dit qu’il y avait un créneau dans lequel s’engager. » Inspiré par la demande à laquelle il s’est toujours efforcé de répondre, ce chef d’entreprise mise sur la confiance et non sur les contrats d’engagement, sachant qu’il suit une société depuis 1999 ! Cet homme de l’ombre et ses équipes sont visiblement appréciés pour leurs lumières.