C’est au milieu de ses vaches Bazadaises et de ses Bordelaises ou encore de ses porcs noirs Gascons qu’Arnaud Bourgeois est heureux. Ce n’est qu’en 2014, alors qu’il a 50 ans, et qu’il fait partie des dirigeants de Ceva, société pharmaceutique vétérinaire multinationale, que son rêve prend vie : il rachète le Domaine de la Valette, à Saint-Félix-de-Villadeix, en Dordogne. En quelques secondes, Arnaud Bourgeois passe de vétérinaire businessman à gentleman farmer. Cette propriété qu’il a dans le viseur depuis plusieurs années, il l’acquiert à ses anciens propriétaires pour un montant largement supérieur à celui du marché. Et il investit la même somme dans des travaux d’aménagement, de réhabilitation, de construction… « J’ai pensé à ce projet pendant quarante ans… J’ai signé un jeudi. Le lundi, les travaux avaient déjà débuté », souffle-t-il. Pour son Eldorado champêtre, Arnaud Bourgeois créé deux sociétés : la SAS Domaine de la Valette-Périgord pour la partie hébergement et la SAS Ferme de la Valette-Périgord pour la partie agricole.
Six maisons d’hôtes
Fabienne Bourgeois, l’épouse d’Arnaud, se charge de la partie gîte, élaborée avec un architecte et une décoratrice d’intérieur. Six maisons d’hôtes, permettant d’accueillir 27 personnes, sont ouvertes, pour une première saison en 2015. Désormais, ils affichent complet tous les étés, avec un esprit très familial. Les vacanciers, comme des cousins éloignés, envoient des cartes pour les fêtes, reviennent d’une année sur l’autre… Arnaud Bourgeois, lui, est aux manettes de la partie agricole, son rêve d’enfant. « La construction de cette partie est plus compliquée, je veux être à l’opposé d’un modèle industriel et jouer un rôle social, économique et environnemental », ambitionne le…