Couverture du journal du 07/05/2024 Le nouveau magazine

Espelette – Miss France pour l’éternité

Grâce à Jérôme Zapata, guide conférencier du Pays basque, la sépulture Art déco d’Agnès Souret a été rénovée. Ce passionné du patrimoine culturel local rédige maintenant la biographie de cette Miss France 1920, la première de l’histoire, décédée subitement à l'âge de 26 ans et inhumée à Espelette au Pays basque.

Agnès Souret ©DR

Mausolée d’Espelette ©DR

Féru d’architecture Art déco et fin connaisseur du patrimoine historique du Pays basque, Jérôme Zapata s’était indigné de la décrépitude du tombeau d’Agnès Souret. Pour ce guide conférencier, il était alors devenu indispensable que cette tombe en marbre rose édifiée en 1928 et son plafond orné d’un superbe vitrail soient sauvés. En janvier 2022, Jérôme Zapata a lancé une pétition pour restaurer le monument. Et en septembre dernier grâce aux subventions de la Mairie d’Espelette (17 500 euros) et la direction régionale des Affaires culturelles (4 500 euros), les travaux ont été réalisés par les Compagnons de Saint-Jacques et le maître verrier Gérald Franzetti.

« La plus belle femme de France »

Le mausolée d’Agnès Souret a dorénavant retrouvé son lustre et honore ainsi la beauté de la première Miss France de l’histoire de ce concours. Née à Bayonne en 1902 mais reconnue cinq ans plus tard par sa mère, Agnès Souret n’avait pas encore 18 ans lors qu’elle a participé au concours de « La plus belle femme de France » organisé alors par Maurice de Waleffe, journaliste et écrivain d’origine belge. C’est en envoyant une carte par la Poste que le public votait après avoir découvert les candidates au cinéma. Avec environ 115 000 votes en finale, Agnès Souret avait remporté ce concours qui allait devenir ensuite la cérémonie annuelle de l’élection de Miss France.

« Une petite rose sans épine »

Devenue célèbre, Agnès Souret avait décroché un premier rôle au cinéma puis était devenue danseuse. Lors d’une tournée en Argentine, elle est décédée d’une péritonite à l’âge de 26 ans. En vendant sa maison d’Espelette offerte par sa fille, Marguerite Souret finança son mausolée conçu par le célèbre architecte bayonnais Benjamin Gomez et le réputé sculpteur landais Lucien Danglade avec comme épitaphe « À ma fille douce et jolie, elle fut une petite rose sans épine ». Pour Jérôme Zapata, la vie d’Agnès Souret est un roman qu’il a décidé de raconter. Un éditeur du Pays basque lui a commandé une biographie de la première Miss France, dont on ignore notamment la petite enfance, devrait être publiée fin 2024.