L’an passé, la 31e édition a battu un record de présence du public dans les six salles du cinéma Rex de Sarlat : plus de 6 800 spectateurs ont payé leur billet pour assister à l’une des séances du festival, plus qu’en 2019 avec 6 400 entrées. Frénésie bienvenue après la crise sanitaire d’assouvir des envies de salle obscure et de partage. Un signal de retour dont il faut vraiment se réjouir : « comme de très nombreux amateurs de cinéma, je sais que voir un film en salle est évidemment le meilleur endroit pour apprécier les talents de celles et ceux qui ont contribué à sa réalisation, en partageant avec le public présent des émotions de toutes sortes, du rire aux larmes » assure le président du festival, Pierre-Henri Arnstam.
610 lycéens engagés dans cette spécialité cinéma viennent de toute la France, y compris d’outre-mer, mais aussi d’Ottawa, de Montréal et de Los Angeles. Autour du programme du bac, Marie-Pierre Lafargue, qui enseigne le cinéma à l’Université de Toulouse, animera une conférence : Forcer le trait pour révéler le réel, une singularité du cinéma italien, en s’appuyant sur Pour une poignée de dollars de Sergio Leone, Affreux, sales et méchants d’Ettore Scola et La Chimère d’Alice Rohrwacher (en avant-première). Amélie Dubois, journaliste et universitaire s’exprimera sur Frédéric Wiseman ou l’art du montage, autour du documentaire High School (1968), et de Welfare (1973) projeté aux lycéens. Tous pourront rencontrer Sébastien Duclocher, coresponsables du festival de court métrage de Clermont-Ferrand, le plus important au monde. Et comme chaque année, une soixantaine d’élèves et 25 professionnels bénévoles réalisent en ville de petites séquences de moins de trois minutes.
Équipes artistiques, jury et prix
Bien sûr, temps forts toujours attendus, les équipes artistiques seront au rendez-vous pour représenter les films projetés et répondront aux questions du public et des jeunes (ici la sélection ; ici Pour suivre le festival à distance ). Sont attendus : Nicolas Duvauchelle pour le film de clôture, Les rois de la piste, Mélanie Thierry pour Soudain seuls, Ahmed Sylla pour Comme un prince. Sept lycéens réunis dans le Jury Jeune décerneront un prix parmi six films de la sélection officielle et attribueront aussi les deux prix d’interprétation. La directrice artistique du festival, Christelle Oscar, a choisi sept films en sélection officielle (celui de clôture étant hors vote). Le public attribuera une Salamandre à l’un d’eux et les lycéens de même. La sélection Tour du Monde réunit 22 films de divers horizons, celle de Jeunes Regards repose sur six films francophones. Et un jury professionnel choisira parmi dix courts métrages celui qui recevra une dotation.
Engagement 50/50
Le festival est engagé aux côtés du collectif 50-50 et l’équipe « prend soin désormais, à chaque étape de son travail, de privilégier la parité, la jeunesse, la diversité, pour que la pluralité réelle de notre pays soit davantage représentée ».