Services techniques hautement spécialisés, blanchisserie industrielle, production de repas, personnel administratif spécifique, du soin et de l’ensemble du secteur médical… C’est peut-être à travers la diversité des 200 métiers de l’hôpital public que l’extrême variété de ceux qui peuvent être exercés dans la fonction publique est la mieux représentée : « Nous devons fonctionner 24h/24 et 365 jours par an, de manière autonome souligne Christian Dublé, directeur de l’hôpital Tarbes-Lourdes. Même en cas de tempête, comme les autres services publics, territoriaux ou d’Etat, on va devoir assurer la mission ». Assurer la mission, un leitmotiv qui talonne la stabilité de l’emploi pour Jean Salomon, préfet des Hautes-Pyrénées : « Les services de la voierie de la ville sont sur le pont à 6h30 pour qu’à 7h30 ce soit propre. Lorsqu’on a eu les crues en septembre, on a vu les capacités de mobilisation du département. Ces métiers ne sont pas du privé, on n’a pas tout délégué ». Des carrières de fonctionnaires qui seront mises à l’honneur et qu’il sera possible d’intégrer le 12 décembre prochain lors du Salon de l’emploi public dans les Hautes-Pyrénées.
Des emplois stables
Troisième édition d’un rendez-vous majeur en termes de recrutement, elle s’inscrit cette année dans un contexte où les candidatures, comme dans tous les secteurs, manquent souvent à l’appel. Un point notamment abordé par Gérard Trémège, maire de Tarbes et président de l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées : « J’ai créé une structure au sein de la mairie réservée aux demandeurs d’emploi, on en a environ 4 000 dans nos fichiers. Pourtant quand on a besoin d’un poste dans un secteur précis et qu’on le propose à un CV qui correspond, on a du mal à trouver une réponse positive. C’est un paradoxe ». Poussant l’analyse, l’édile a également mis en avant la précarité de certains contrats « liés au remplacement des personnes en arrêt maladie » : « Les gens veulent des propositions plus stables et sérieuses. Pas du dépannage ». C’est peut-être sur ce terreau que le salon prend toute sa valeur avec 200 offres d’emplois proposés par une vingtaine de structures.
Promouvoir la totalité des métiers et les formations
Une base loin d’être fixe car « l’an dernier, ce sont au total 500 emplois qui ont été recrutés » selon Christian Dublé : « C’est l’occasion de proposer des offres mais aussi d’orienter vers des formations ». Des formations que le territoire propose souvent et sur lesquelles Jean Salomon a insisté : « On a cette chance ». Après le succès des deux précédents salons, celui-ci s’étoffe de la présence de plus de recruteurs et chaque administration publique y tiendra un stand : « L’intérêt c’est aussi de promouvoir la totalité des métiers » précise Sonia Puyssegur, directrice de France Travail Tarbes-Lourdes. Des mini-focus seront assurés pour mettre en lumière ceux de l’informatique, des finances publiques ou encore de l’enseignement du second degré. Un format court que l’on retrouve dans les mini-conférences « l’emploi public, pourquoi pas moi ? ». Une question à laquelle les membres du comité local de l’emploi public ont décidé d’apporter une réponse en organisant un salon riche et diversifié comme peuvent l’être ces carrières de fonctionnaires.
