Après avoir installé 100 pièges à moustiques en France en 2022, Ma boîte à Moustique, la start-up qui a levé 850 000 euros fin 2022, devrait livrer 1 000 pièges cette année. « Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre notre objectif », se réjouit Romain Tiberghien, cofondateur de l’entreprise basée à Balma, qui vise le million d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Ma Boîte à Moustique, c’est l’histoire de deux copains d’enfance lillois, Romain Tiberghien et Guillaume Lombart, venus s’installer pour leurs carrières professionnelles respectives dans le Sud-Ouest, et qui découvrent… les moustiques tigres.
« Quand je suis arrivé à Toulouse, je me suis aperçu qu’il était impossible de profiter de l’extérieur à cause de la prolifération des moustiques tigres », se souvient Romain Tiberghien, ancien salarié d’Airbus. « J’ai cherché des solutions efficaces, esthétiques et écoresponsables, mais je n’ai rien trouvé de convaincant. »
La méthode du biomimétisme
Guillaume Lombart, ancien collaborateur de la société spécialisée dans le gaz Air Liquide, rejoint son ami dans l’aventure entrepreneuriale pour créer Ma Boîte à Moustique en 2021. Passée par l’incubateur toulousain Nubbo, puis accompagnée par le Réseau Entreprendre Occitanie-Garonne, la jeune pousse a développé un piège à moustiques qui utilise la méthode du biomimétisme, autrement dit, de l’imitation de l’être humain pour attirer les insectes. « Le piège émet des phéromones qui rappellent l’odeur humaine et du CO2 pour imiter la respiration de l’Homme », explique Romain Tiberghien. « Nous utilisons du CO2 biosourcé fabriqué par l’entreprise Gaz de Ferme, implantée dans les Hautes-Pyrénées. » Le piège est par ailleurs doté d’une technologie brevetée qui lui permet d’émettre le gaz et les phéromones uniquement lorsqu’il y a des moustiques.
Un piège 100 % français
Le piège est « 100 % français », tient à souligner le cofondateur. Toutes les pièces sont fabriquées en France par des partenaires de la start-up et assemblées dans l’usine de cette dernière, située en Isère. La solution, qui s’adresse en priorité au marché des collectivités et des professionnels (restaurateurs, opérateurs de l’événementiel…), est disponible auprès d’une soixantaine de distributeurs en France métropolitaine et – bientôt – dans les DOM-TOM. La start-up n’exclut pas, dans un second temps, de développer une gamme pour les particuliers.
