Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Holight dans la lumière

L’entreprise Holight, installée à Ogeu, vient de débuter la livraison des luminaires destinés à équiper la station RER Charles-de-Gaulle/Étoile. Une commande d’ampleur qui illustre la forte croissance de ce fabricant d’éclairages pour les professionnels.

Holight

© Cyril Garrabos

D’ici les Jeux Olympiques de 2024, le savoir-faire de l’entreprise Holight éclairera les couloirs du RER parisien. Pour la PME ogeuloise, équiper la station Charles-de-Gaulle/ Étoile de quelques 500 luminaires intégralement conçus et fabriqués dans son usine est non seulement l’assurance d’une belle visibilité mais également un contrat d’envergure. De quoi sécuriser la croissance de ce fabricant d’éclairages techniques destinés aux commerces (qui représentent la moitié de l’activité), aux bureaux, à quelques grands comptes et autres sites industriels… Déjà, en 2015 et en 2017, Holight remportait deux appels d’offres lancés par la RATP pour remplacer les éclairages de ses stations de métro : avec ce troisième marché qui, de nouveau, lui a été confié, la société béarnaise peut se targuer d’avoir gagné la confiance de l’opérateur parisien.

Grégoire Conesa, PDG de Holight. © Cyril Garrabos

Des éclairages sur mesure

Aux yeux de Grégoire Conesa, PDG depuis seulement quelques semaines suite au départ à la retraite de Richard Bonneville, mais salarié et associé depuis plusieurs années, l’entente avec ce client d’importance tient à l’expertise d’Holight : « Nous sommes capables d’être extrêmement réactifs dans un environnement contraint en termes de technicité, de planning et de conception. Il nous faut aller vite avec une spécificité client ». Produire des éclairages adaptés à la demande, avec une moyenne de deux semaines entre la commande et l’envoi : la force de l’entreprise béarnaise tient à cette adaptabilité. Un chocolatier n’ayant sensiblement pas les mêmes besoins en éclairages qu’un magasin de vêtements ou bien qu’une salle de sport, 6 salariés officient au sein du bureau d’études intégré où ils diagnostiquent, conseillent et conçoivent des produits non seulement sur mesure mais également « à forte dimension technique ».

1,5 M€ d’investissements

Cette propension à vouloir toujours davantage innover est d’ailleurs l’un des marqueurs de croissance de la société : sous-traitante à sa création en 1976, essentiellement pour Philips, elle a ensuite créé sa propre marque dans les années 2000, lancé ses première solutions LED en 2008 et investi sur fonds propres en 2014 pour développer la R&D. Avec raison, au vu de sa croissance dix ans plus tard. « Nous menons actuellement un plan d’investissement de 1,5 million d’euros, qui correspond à l’augmentation de l’activité », resitue Grégoire Conesa, alors que déjà, en 2017, une somme identique avait été injectée dans de nouvelles machines et l’agrandissement des locaux. « Nous allons réaménager la surface de stockage et rénover les locaux sociaux comme le restaurant et le parking ».

5,3 M€ de chiffre d’affaires

Investir aussi pour le bien-être des salariés, notamment via une forte politique RSE, est essentiel pour ce dernier qui espère recruter une quinzaine de personne à horizon 2025. Des embauches nécessaires dans la perspective du développement de l’activité, alors que Grégoire Conesa dit tabler « au bas mot sur une croissance de 6 à 7% par an d’ici 5 ans ». Le PDG d’Holight, qui affiche 5,3 millions de chiffre d’affaires, ne cache pas son ambition pour son entreprise, l’estimant de « plus en plus compétitive ».

Au cœur de la transition écologique

Holight est au cœur d’un contexte particulier, entre hausse du prix de l’énergie et transition énergétique, comme le précise Grégoire Conesa qui cite le travail de sourcing et d’optimisation des pièces tout comme le développement d’innovations techniques : « Nous avons vocation à faire des produits qui s’intègrent dans l’évolution du comportement écologique de la société. Nos luminaires sont de plus en plus économes parce que la technologie évolue : nous avons déjà divisé par quatre la consommation électrique ces dix dernières années en passant à la LED. Par ailleurs, nous produisons des luminaires « intelligents » pour là aussi créer des économies d’énergie ». Côté usine, le dirigeant souligne l’effort fait sur le retraitement des déchets mais aussi sur l’ensemble de la chaîne de production, précisant essayer « de consommer le moins possible et d’utiliser des matériaux nobles, comme la peinture en poudre ou la feuille d’aluminium. »