Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Les 40 ans d’Optimum

Optimum, PME du Passage-d’Agen, est devenue en 40 ans, leader européen des portes de placard coulissantes ou battantes. Jean-Luc Guéry, son dirigeant, par ailleurs président du Medef de Lot-et-Garonne, revient sur l’histoire et le parcours de l’entreprise qui emploie 185 salariés et évoque ses ambitions pour demain.

Optimum

© Optimum

La Vie Économique : Créée en 1980 par Georges Guérin, Optimum SAS a connu comme toute société des hauts et des bas. Toutefois, elle est aujourd’hui une exception culturelle française de par ses produits. Comment avez-vous pu pérenniser votre expertise ?

Jean-Luc GUÉRY : « Effectivement, le groupe Optimum SAS, avec ses deux marques commerciales Optimum et Sifisa, s’impose aujourd’hui comme un acteur de référence sur le marché des solutions d’aménagements et de placards en France comme à l’international. Leader européen depuis 2006, il ambitionne d’exporter cette exception culturelle au-delà des frontières européennes à très court terme. Notre force : deux marques dédiées sur deux réseaux complémentaires. Optimum est la marque dédiée au grand public via la GSB. La marque Sifisa quant à elle s’adresse aux négociants en matériaux et spécialistes d’aménagement en proposant des solutions majoritairement sur mesure de fabrication 100 % française. L’offre proposée sur ces deux réseaux permet une réponse globale à tous les problèmes d’aménagement intérieur, de la porte de placard standard à la porte sur mesure, des portes intérieures battantes ou coulissantes, aux verrières standard sans oublier l’aménagement du dressing. »

LVE : Revenons sur cet anniversaire : les 40 ans d’Optimum. Pouvez-vous nous rappeler les grandes dates clés de l’entreprise et le sens de ces « festivités » ?

Jean-Luc GUÉRY, dirigeant d’Optimum, et président du Medef de Lot-et-Garonne © D. R.

J.-L. G. : « En 1980, Georges Guérin découvre le concept des portes coulissantes aux USA et l’importe en France. Il crée son entreprise qu’il dirigera jusqu’en 1991. En 1993, la société est intégrée au groupe Parisot qui décide d’amorcer un virage stratégique en créant le segment porte de placard à destination de la grande distribution. En 1995, Optimum devient leader sur ce marché. En 2002, Laurence Parisot devient PDG d’Optimum. Période chaotique ensuite puisqu’entre 2006 et 2015 les rachats et cessions se succèdent pour un réel retour de croissance en 2018. L’idée de cette célébration était de saluer le travail accompli avec des salariés qui ont plus de trente ans d’ancienneté et qui, contre vents et marées, n’ont jamais lâché l’embarcation et sont fiers de leur territoire. Nous avons remis 13 médailles du travail et célébré trois départs à la retraite. 2020 fut à nouveau une année compliquée en raison de la pandémie et pourtant : nous n’avons pu travailler que dix mois et nous avons réalisé un meilleur chiffre d’affaires qu’en 2019 avec + 2 %. En septembre, nous avons connu une croissance de 50 % et octobre fut un mois record jamais connu ! C’est pourquoi j’ai signalé aux salariés qu’ils bénéficieraient d’une participation financière eu regard aux résultats obtenus. Leur engagement est déterminant dans le développement de l’entreprise et il est essentiel de louer leur travail à l’occasion de cet anniversaire. Un esprit de famille règne chez Optimum. »

LVE : Quelle est votre ambition pour 2021 ?

J.-L. G. : « Sur la base de cette expérience unique, Optimum SAS ambitionne de devenir LE créateur référent d’espaces de vie modulaires et innovants : une entreprise rentable, leader européen en volume, engagée dans une démarche de création de valeur grâce à ses innovations permanentes et à son excellente réactivité. »

LVE : L’innovation comme principal moteur de stratégie ou « comment sortir du placard » ?

J.-L. G. : « Si le groupe Optimum se développe très bien, Sifisa reste encore un outsider sur le segment du négoce avec une belle marge de progression. Depuis 2018, le groupe s’est donc lancé dans une double stratégie de diversification : renforcer son activité sur les réseaux professionnels/négoces et export ; développer une gamme complète de portes intérieures (portes en applique et portes battantes) ainsi que de verrières à destination des deux réseaux. »

LVE : Quid des objectifs à l’export ?

J.-L. G. : « Optimum ne dissimule pas ses ambitions. Nous souhaitons que les exportations représentent d’ici trois ans 20 % du chiffre d’affaires annuel. Actuellement, nos ventes à l’export pèsent 6 millions d’euros soit 12 % du montant global de notre chiffre d’affaires annuel de 53 millions d’euros. Mais elles progressent rapidement car il y a trois ans, elles ne représentaient que 4 %. Nos cibles : le nord de l’Europe dont la Scandinavie, mais aussi la Russie et la Pologne qui se distinguent par un fort dynamisme en matière de construction. Cet ambitieux plan de développement à l’international ne saurait entre complet sans un rééquilibrage des deux pôles que sont Optimum et Sifisa. »

LVE : Le livre des 50 ans commence à s’écrire. 2021 s’engage sur les mêmes tendances que 2020, un mot de conclusion ?

J.-L. G. : « Meublez-vous français » !