C’’est un chemin où il faut accepter de perdre quelque chose, pour gagner plus que l’on ne l’imagine. Perdre de sa haine, perdre de sa certitude, perdre ce qui a fait tenir un conflit. Gagner la reconnaissance, gagner la confiance, gagner la possibilité de construire une autre relation. Ça vaut le coup ! Une très bonne occasion de découvrir cette voie approche. En effet, la rentrée s’accompagne souvent de résolutions et il est alors, souvent question de semaine SANS… Là il s’agit d’une semaine AVEC !
La semaine mondiale de la médiation, c’est du 9 au 16 octobre 2021 ! #semainedelamediation. Cette action de promotion de la médiation auprès du grand public a une dimension nationale et internationale. De nombreuses associations de médiateurs y sont engagés, dont l’A.N.M. (Association Nationale des Médiateurs) qui propose un thème pour des ateliers, des colloques, des rencontres : le voisinage et la concertation locale. Une action qui se positionne dans la ligne du partenariat déjà engagé avec les Grands Débats, dans les communes de France.
MÉDIATEURS INSTITUTIONNELS…
Qui n’a pas vécu des problèmes de voisinage ? Plus ou moins gênants, plus ou moins supportables, mais toujours difficiles à régler et qui peuvent vite gâcher la vie quotidienne, les relations, le sommeil. Alors, comment le mieux comprendre de quoi il s’agit dans une médiation ? Des témoignages vivants permettent de s’en faire une idée. Le site de l’A.N.M. en met de nombreux à disposition (Actualités (semainemediation.fr) : une médiation de couple à leur initiative, une médiation humaniste entre deux travailleurs sur demande du Palais de Justice de Paris, une médiation entre deux entreprises dans le cadre d’un chantier, une rencontre en 2020 entre médiateurs institutionnels du département du Val-de-Marne,…
Aujourd’hui, l’entreprise, les relations commerciales, la famille, le social sont autant de domaines où un médiateur est de plus en plus sollicité
Et beaucoup d’autres témoignages viennent rendre compte d’un possible qui ne pouvait s’imaginer avant la médiation. Rien de mieux pour en parler que ceux qui en ont fait l’expérience. C’est comme en thérapie, ce sont les patients qui peuvent le mieux témoigner des effets, de ce qui s’est passé pour eux, au cours de leur relation thérapeutique.
QUI EST LE MÉDIATEUR ?
La médiation a toujours existé sous des formes et dans des domaines variés. Elle représente dans la démocratie, une autre voie utile et moderne de prévention et de gestion des conflits, et de résolution des différends. Elle conduit les personnes en présence à prendre conscience de leur capacité à trouver par elles-mêmes une issue au conflit qui les oppose, à restaurer le dialogue, à construire ensemble un projet. La France dans les années 80 a vu émerger les Modes alternatifs de résolution des conflits (M.A.R.C. devenus M.A.R.D. avec le D pour différends) et l’Europe adopte le 21 mai 2008, une directive portant sur certains aspects de la médiation en matière civile et commerciale. Cette directive a pour but d’inciter à recourir à la médiation, notamment dans les litiges transfrontaliers.
DÉONTOLOGIE DU MÉDIATEUR
Le développement de la médiation est d’abord apparu dans la société civile. Aujourd’hui, l’entreprise, les relations commerciales, la famille, le social, la consommation sont autant de domaines où un médiateur est de plus en plus sollicité. Le Code national de déontologie du médiateur se place dans la mouvance de la Directive 2008/52 du 21 mai 2008. Il spécifie que la médiation, qu’elle soit judiciaire (sur demande d’un juge) ou conventionnelle (à l’initiative des parties) est un processus structuré reposant sur la responsabilité et l’autonomie des participants qui, volontairement, avec l’aide d’un tiers neutre, impartial, indépendant et sans pouvoir décisionnel ou consultatif, favorise par des entretiens confidentiels, l’établissement et/ou le rétablissement des liens, la prévention, le règlement des conflits.
Le médiateur doit respecter les exigences suivantes : l’indépendance, la neutralité, l’impartialité, la loyauté
Le médiateur agit dans le cadre de la loi et le respect des personnes. Il doit maintenir sa position de tiers et vérifier, en permanence, que les conditions éthiques et déontologiques sont respectées tout au long de la médiation. Le médiateur doit avoir suivi et posséder la qualification spécifique à la médiation. Il doit respecter les exigences suivantes : l’indépendance, la neutralité, l’impartialité, la loyauté. Il doit respecter les règles qui garantissent le processus de la médiation, à savoir : le consentement, la confidentialité, et les règles garantes des modalités de la médiation : l’information, le consentement, la convention de médiation, le déroulement et la fin de la médiation. Entrer en médiation, c’est accepter de ne pas tout savoir et être prêt à faire avec les autres, pour trouver ensemble et assez rapidement, une solution qui nous convienne.