La Vie Economique : L’ouverture d’un nouveau site à Rennes au mois de septembre s’inscrit dans une dynamique de croissance externe qui s’est fortement développée ces dernières années. 2023 est une année charnière pour Mericq ?
Charlotte Abadie : « Même si 2023 est marquée en effet par l’ouverture de deux sites, un à Rennes et un autre d’envergure dans l’agglomération de Brive, ainsi que le rachat au printemps de Mariscos Wildomar (le spécialiste espagnol du coquillage premium), elle fait suite à une stratégie de construction du groupe inscrite dans son ADN, à savoir franchir des paliers. Depuis sa création, il y a 60 ans, Mericq fait du négoce de poisson et cherche sans cesse à développer son expertise produit pour offrir le meilleur service à ses clients. Notre signature de marque « Une marée d’avance » est l’illustration parfaite de ce qui nous anime ! »
LVE : Dans l’histoire du groupe, 2001 est une date importante ?
C.A. : « Pour performer dans notre métier, nous nous demandons toujours comment acheter mieux pour vendre mieux, et comment vendre mieux pour acheter mieux ! C’est un objectif permanent. Nous avons par exemple fait le choix en 2001 de nous rapprocher de la production française en nous positionnant sur les criées des principaux ports français, ce qui nous a permis de développer le commerce local autour de ces zones. Depuis, nous poursuivons cette stratégie qui s’étend aujourd’hui sur l’ensemble du périmètre des produits de la marée. On crée ainsi des synergies qui nous offrent des opportunités et qui font grandir le groupe. »
LVE : Quel est le profil de vos clients ?
C.A. : « Historiquement, c’étaient les poissonniers et la grande distribution. En nous installant sur la criée de Saint-Jean-de-Luz en 2004, après Arcachon en 2001, et avant La Rochelle en 2007 et Les Sables-d’Olonne en 2010, nous avons développé la RHD (restauration hors domicile) d’abord sur le Pays basque, puis sur toutes nos zones de chalandise. Aujourd’hui nous avons un bon équilibre réparti entre 4 grandes catégories de clients, environ 25 % de nos activités chacun, entre restauration, poissonnier, grande distribution et un dernier quart entre les grossistes, centrales d’achats, industriels… »
- © D. R.
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LVE : C’est dans ce sens que vous avez racheté Béganton, premier armement de caseyeurs français, en 2016 ?
C.A. : « Oui, c’était en effet pour être me…