Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Mourenx – La ville nouvelle se renouvelle

La Tour des Célibataires, l’un des symboles de Mourenx, s’apprête à être dynamitée dimanche 26 novembre. Un événement particulièrement lourd de sens : la ville béarnaise, construite en 1957 à quelques kilomètres du gisement du gaz de Lacq, entre dans une nouvelle ère portée par son maire.

Patrice Laurent, maire de Mourenx et président de la CCLO.

Patrice Laurent, maire de Mourenx et président de la CCLO. © Cyril Garrabos - La Vie Economique du Sud-Ouest

Depuis la fenêtre de son bureau situé au premier étage de l’hôtel-de-ville, Patrice Laurent, le maire de Mourenx, a le loisir de l’observer chaque jour : la Tour des Célibataires, géante de béton de quelques 49 mètres de haut et 17 étages, trône au cœur de la ville comme sur son blason. C’est dire si la destruction de cet immeuble devenu un symbole apparaît comme un marqueur fort de l’histoire de Mourenx, débutée il y a seulement 66 ans. Cette « ville nouvelle », construite pour accompagner l’aventure industrielle du gaz de Lacq, ouvre en effet un nouveau chapitre écrit depuis une dizaine d’années par Patrice Laurent : sans s’affranchir de son passé, elle se tourne vers un autre avenir qui concorde avec le dynamisme retrouvé par le bassin industriel. Une renaissance que le premier édile estime « dans la continuité » de l’épopée mourenxoise.

© Cyril Garrabos – La Vie Economique du Sud-Ouest

Un nouvel immeuble après démolition

Détruire la Tour des Célibataires, qui laissera place à un immeuble plus moderne de 6 étages et 22 logements, pourrait pourtant laisser penser à une certaine rupture. Le premier édile lui-même dit avoir, par réflexe, d’abord refusé cette idée. Puis la réflexion a fait son chemin : « Lors de sa construction, 200 studios y ont été créés. Si certains ont été par la suite réunis en cassant des cloisons, ce n’était pas l’idéal. Il y avait un taux de vacance élevé et des problèmes de sécurité. Tout cela considéré, associé à l’image négative que la tour renvoyait, j’ai été finalement convaincu de la nécessité de la voir disparaître », reconnaît-il. « Et puis cela va de pair avec la vie de cette ville qui, sans cesse, s’est renouvelée. » A l’époque, quand l’immeuble est construit, il représente le « top du logement soci…