La chaire internationale E2S « Interface Matters », portée par Emilio Palomares, directeur de l’Institut de Recherche Chimique de Catalogne (ICIQ) en Espagne, s’est achevée après 5 années d’activité. Elle a pu montrer que la photosynthèse artificielle permet de créer, à partir de dioxyde de carbone (CO2), des molécules de monoxyde de carbone, acide formique, méthanol, éthanol, méthane, éthylène… Qui peuvent être utilisées industriellement pour fabriquer des cosmétiques et des détergents, à la place de molécules habituellement issues de la pétrochimie. Intitulée « Les interfaces dans les cellules solaires à couches minces organiques traitées en solution pour la production de combustibles solaires bio-inspirés », la chaire a d’une part étudié les matériaux susceptibles de créer ces molécules d’intérêt (les catalyseurs), et d’autre part cherché à développer des dispositifs capables de fonctionner avec ces catalyseurs. Elle a donné lieu à 8 publications scientifiques et à deux dépôts de brevets, dont un sur un dispositif permettant de contrôler la réaction chimique en conditions industrielles.
La photosynthèse artificielle, nouvelle activité de référence pour l’IPREM
Le financement E2S a permis de contractualiser une relation professionnelle entre l’Institut de Recherche Chimique de Catalogne et l’IPREM et de la pérenniser par le dépôt de plusieurs projets européens. Cette coopération a jeté les bases de nouveaux projets au sein de l’IPREM, comme le hub interdisciplinaire « Ensuite » autour de l’indépendance énergétique d’un territoire, faisant de la photosynthèse artificielle une activité nouvelle de l’IPREM. Ainsi des chercheurs extérieurs viennent se former ou tester leurs matériaux pour étudier les possibilités de créer de l’hydrogène vert à partir de leurs matériaux, ou encore de réduire le CO2.