Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Béarn – Polycliniques Navarre et Marzet – Le temps de l’unité

Rachetées par le groupe bordelais GBNA en 2020, les polycliniques paloises Marzet et Navarre fusionnent pour devenir la Polyclinique Pau Pyrénées. Un rapprochement nécessaire notamment pour une meilleure organisation des soins, illustrée par le déménagement des urgences de Marzet vers Navarre d’ici la fin du mois.

polyclinique © GBNA

La Polyclinique Navarre accueillera un nouveau service des urgences d'ici la fin du mois. © GBNA

Les polycliniques Marzet et Navarre ne font désormais plus qu’unes. Gérées depuis deux ans déjà par Groupe Bordeaux Nord-Aquitaine (GBNA), le travail de mutualisation et de répartition des soins « avait déjà été fait » entre les deux établissements selon le directeur général du groupe, Philippe Cruette, mais il leur manquait « un chapeau commun ». C’est désormais chose faite, depuis le 1er décembre et un dialogue de 6 à 8 mois avec les organisations syndicales ayant débouché sur la création d’une entité regroupant les deux sites : la Polyclinique Pau Pyrénées. Une fusion née du besoin de structurer davantage l’offre de soin mais également la gestion administrative pour régulariser « des choses illogiques ».

Des besoins croissants à Pau

Sur chacun des deux sites, de nouveaux parcours de soins et un développement des activités sont mis en place de façon complémentaire, pour proposer une prise en charge adaptée aux besoins de la population, par ailleurs croissants : en un an, le site Marzet a vu ses entrées quasiment doubler, notamment en ambulatoire avec 1 000 nouveaux patients en médecine polyvalente et plus de 600 répartis entre l’oncologie et le centre du sommeil. Par ailleurs, d’ici fin décembre, le déménage- ment du service des urgences du site Marzet, situé en centre-ville de Pau, vers le site Navarre s’inscrit égale- ment dans cette dynamique.

Le nouveau service des urgences, qui ouvrira sur le site Navarre fin décembre, sera l’un des plus gros plateaux techniques du sud de la Nouvelle-Aquitaine.

Transfert des urgences à Navarre

« Ces nouvelles urgences permettront plus de sécurité et plus de confort pour les patients, avec un service dimensionné à la fois sur la partie humaine et matérielle », précise à ce sujet Pierre Bascelli, directeur adjoint de la Polyclinique Pau Pyrénées. Elles seront notamment composée de cinq box de soins, deux boxes de déchocage, une salle de plâtre, une salle de suture, quatre lits d’hospitalisation de courte durée et quatre lits de médecine post-urgence. Avec ce nouvel équipement, qui devient « l’un des plus gros plateaux techniques du sud de la Nouvelle-Aquitaine », le groupe affiche une nouvelle dimension : « aujourd’hui, les urgences de Marzet accueillent 12 000 personnes à l’année. On projette une hausse de ce nombre de pas- sages certainement au-delà de 20 000 ».

Réinventer le modèle hospitalier

Par ailleurs, la libération des espaces à Marzet va permettre à la Polyclinique Pau Pyrénées d’y développer « une offre de médecine hospitalière inédite sur le territoire », avec notamment l’ouverture d’un hôpital de jour en soins médicaux et de réadaptation en novembre 2023 et d’un centre de consultation en médecine générale au premier trimestre 2023. Un nouveau parcours de soins au sein de l’hôpital de jour en médecine polyvalente, créé il y a un an, sera également mis en place. Une transformation en profondeur pour le site Marzet que Lionel Tirefort, le directeur de la Polyclinique Pau Pyrénées, défend : « Le besoin de soins est croissant. Pour y répondre, on doit réinventer le modèle hospitalier et nous y participons, avec le groupe GBNA. La santé a besoin d’audace ».

2,4 M€ investis en deux ans

Pour Philippe Cruette, cette fusion qui s’inscrit « dans un projet global » n’aurait pas eu lieu « si on avait regardé uniquement le côté économique ». Si le directeur général de GNBA n’avance pas de chiffres sur le coût de cette opération, il affirme néanmoins que l’offre de soins commune et davantage fluide ainsi que les équipes mutualisées amèneront plus de personnes à être soignées et donc, « plus de ressources ». Et de préciser « qu’aucun poste ne sera supprimé suite à cette fusion », et que « le coût supplémentaire en termes RH est de 700 000 euros ». Par ailleurs, les investissements effectués depuis le rachat des deux établissements par GBNA ont été « de 1,2 M€ chaque année ».

La Polyclinique Pau Pyrénées en chiffres

700 salariés

200 praticiens médecins et chirurgiens

6500 journées d’hospitalisation complète et 1200 en ambulatoires

27000 interventions chirurgicales 177 lits de chirurgie

48 places en chirurgie ambulatoire

20 salles de blocs opératoires dont 2 salles externes