« La décarbonation est un sujet prioritaire pour nous », affirme Pascal Marty, directeur du port industriel et commercial de Bayonne. Comme les responsables des 66 ports de commerce maritime français, la CCI Bayonne Pays Basque, gestionnaire du port, et la Région Nouvelle-Aquitaine, propriétaire des infrastructures, doivent répondre au défi de la transition énergétique de leur filière. Le transport maritime international représentait 2,89 % des émissions de CO2 produites dans le monde en 2018. Ce taux augmentera si rien n’est fait. L’empreinte carbone des ports provient pour 60 % des navires mais leurs émissions de gaz à effet de serre en zone portuaire n’en représentent néanmoins qu’une infime partie. Ensuite le transport terrestre (30 %) et les activités des zones portuaires (10 %) s’ajoutent au bilan carbone du transport maritime. Pour se conformer aux objectifs nationaux et européens de décarbonation, les zones portuaires doivent maintenant limiter leurs émissions de CO2.

100 000 navires dédiés au transport maritime mondial ©Alexander Bobrov
Des zones portuaires à transformer
Adopté le 13 octobre dernier, le plan stratégique 2021/2025 du Grand port maritime de Bordeaux (GPMB) fixe justement la décarbonation des entreprises de sa zone industrielle comme l’un de ses objectifs principaux. Cette stratégie est également envisagée pour le port de Bayonne. « Nous étudions la pose de panneaux photovoltaïques sur une bonne partie de nos hangars et sur ceux de nos clients » envisage Pascal Marty. D’autres technologies de production d’énergie comme la récupération du CO2 industriel sont également examinées. Comme les gestionnaires de ports ne peuvent pas intervenir directement sur la motricité des bateaux, la décarbonation des ports s’opère sur les équipements portuaires et…