Réseau liO : Plus de trains, moins chers

Si dans les années 80, Lio chantait « Chauffeur, suivez cette voiture », de 2023 à 2032 ce sont les voitures du réseau liO qu’on a envie de suivre. Il reste sur les rails et poursuit sa feuille de route : instaurer plus de trains, moins chers et plus ponctuels en Occitanie. Dans ce voyage-là, la Région compte bien embarquer 100 000 voyageurs par jour et augmenter de 24 % l’offre et les dessertes. Un objectif ambitieux, diront certains… Carole Delga, la présidente, le revendique et n’hésite pas à qualifier la convention d’exploitation des trains de « plus ambitieuse de France ». Financée à hauteur de 4 milliards, elle a été signée le 23 mars dernier avec la SNCF et devrait marquer une étape de plus tant sur la réouverture des lignes que l’optimisation de la ponctualité, le renouvellement des trains et des conditions de transports : «Nous augmenterons l’offre de 110 trains supplémentaires par jour, nous déploierons 51 000 places supplémentaires sur l’ensemble des lignes et nous proposerons 14 millions de billets à 1 € en 2023 ».

Les retards pénalisés

Un « véritable défi » selon Philippe Bru, directeur régional SNCF Voyageurs Occitanie : « La région est la première de France en évolution de trafic avec des innovations uniques comme la gratuité à l’usage pour les jeunes ou les trains évènementiels». Depuis 2018, le réseau affiche 30 % de voyageurs en plus, notamment dans les Hautes-Pyrénées avec la ligne Tarbes-Toulouse où 22 trains circulent par jour au lieu des 17 en 2018. Ces dix prochaines années devraient donc être cruciales pour répondre aux enjeux du ferroviaire et l’Occitanie a également fait le choix de ne pas ouvrir l’exploitation des lignes de trains régionaux à la concurrence pour cette période. Et pour la première fois en France, le groupe SNCF subira des pénalités en cas de retards causés par des défaillances sur le réseau, un plafond augmenté chaque année pour atteindre 9M€ en 2032 si les engagements ne sont pas tenus.