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Services numériques : CGI prospère à Toulouse

Dix ans après son installation sur le site de Basso Cambo, l’antenne toulousaine de CGI – le groupe canadien spécialisé dans le conseil et les services numériques aux grandes entreprises – se porte bien. Fort de sa capacité à se renouveler, le groupe a su dépasser les difficultés rencontrées pendant la crise sanitaire.

Jean-Bernard Rodriguez, vice-président du groupe © Adrien Nowak - La Vie Economique

Pas moins de 1 300 personnes travaillent à Toulouse pour ce géant canadien : le groupe CGI, spécialiste de l’ingénierie et des services et conseils numériques, qui emploie plus de 90 000 personnes dans le monde et a généré 9,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Depuis son implantation sur son site de Basso Cambo il y a tout juste 10 ans, le groupe a connu une croissance fulgurante dans la Ville rose. « À Toulouse, nos effectifs ont été multipliés par deux en six ans », affirme Jean-Bernard Rodriguez, vice-président du groupe, chargé du secteur Grand Sud de la France et Italie. « En France, hors Paris, après les sites de Lyon et Nantes, Toulouse est dans le top trois des antennes les plus performantes du groupe », affirme le dirigeant.

Se réinventer

CGI Toulouse a pourtant dû affronter une période difficile pendant la pandémie. « Nous avons eu plus de 300 personnes à l’arrêt au plus fort de la crise ». Car le groupe a essuyé les plâtres de son ultraspécialisation : les secteurs de l’aéronautique et du spatial, fortement ralentis pendant la crise Covid, représentaient la quasi-totalité de l’activité de l’antenne toulousaine du groupe. « C’est une période qui nous a poussés à nous réinventer, et à diversifier notre panel de clients. » Un mal pour un bien finalement, puisque CGI Toulouse accompagne désormais de grandes entreprises de secteurs variés, tels que l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique ou d’autres activités industrielles. « Nous sommes câblés pour accompagner les très grandes entreprises dans leur transformation digitale », explique Jean-Bernard Rodriguez.

« Notre chiffre d’affaires augmente de 20 % chaque année »

Expert du numérique

CGI propose à ses clients des solutions « end to end » (de bout en bout, NDLR) : du conseil, de l’intégration de solutions digitales, du développement de technologies nouvelles, notamment avec l’essor de l’IA, ainsi que le suivi quotidien et l’amélioration des solutions digitales. À Toulouse, CGI a développé un savoir-faire particulier pour les clients industriels du fait de sa proximité géographique avec les acteurs de l’aéronautique. « L’ADN du groupe CGI est d’être proche de ses clients pour les accompagner au mieux. C’est pourquoi, dans le Grand Sud, nous disposons également d’un site à Bordeaux, qui compte environ 800 personnes, ainsi qu’un autre à Montpellier. Nous avons aussi ouvert un site de production à Pau et à Biarritz », rappelle le vice-président.

© Adrien Nowak - La Vie Economique

© Adrien Nowak – La Vie Economique

De belles perspectives

Grâce à sa capacité à se renouveler, combinée à la reprise forte du secteur aéronautique depuis deux ans, le site toulousain de CGI renoue avec la croissance. « Notre chiffre d’affaires augmente de 20 % chaque année », déclare Jean-Bernard Rodriguez. Le groupe vient par ailleurs de signer dans le grand Sud « huit gros contrats d’une durée de 5 à 7 ans ». Dans ce contexte, CGI prévoit cette année une soixantaine de recrutements dans la ville rose.

Le groupe vient de signer dans le grand Sud « 8 gros contrats d’une durée de 5 à 7 ans »

Un centre d’innovation mondial

En parallèle de ces nouveaux contrats prometteurs, le groupe veut continuer à miser sur son centre d’innovation mondial dédié à l’industrie 4.0. Ouvert en 2021, il est destiné à accompagner les acteurs industriels venus de toute la France pour s’interroger, à travers divers ateliers répartis sur la journée, sur leur transformation digitale et les atouts qu’elle peut leur apporter. « C’est un lieu d’échanges et de projection dans lequel nous montrons à nos clients les diverses solutions technologiques – comme les jumeaux numériques par exemple – et les usages qu’ils pourraient en faire. » Le centre accueille en moyenne deux entreprises par mois, issues de tous secteurs industriels. « Le taux de transformation est bon : environ la moitié d’entre elles font ensuite appel à nos services », confie Jean-Bernard Rodriguez.