À la croisée des chemins de Saint- Médard-de-Mussidan, cette vieille grange en a fait rêver plus d’un. Mais aucun n’avait osé se lancer dans ce pari fou de la rénover. Jusqu’à l’installation en terres périgourdines de Jean-Baptiste Calonne et Sandra Kunkel, deux globe-trotteurs qui ont parcouru l’Australie et la Nouvelle-Zélande pendant plus de trois ans, allant d’auberge de jeunesse en auberge de jeunesse.
L’arrivée d’un enfant oblige le couple à se poser, en 2020, et c’est la Dordogne qu’ils choisissent. Séduits par cet ancien corps de ferme, jouxtant une maison, et disposant d’un terrain de 5 000 m2, ils sont pris d’une idée folle : la rénover pour en faire une auberge de jeunesse. La SCI The Old Farm est née, avec un constat : la Dordogne compte peu de ces hébergements, pourtant attractifs pour la jeunesse. Le projet est donc lancé, avec les compétences de Sandra Kunkel à la communication, et celles de maçon depuis cinq générations de Jean-Baptiste Calonne pour les travaux.
UN ESPACE AUSSI POUR LES JEUNES LOCAUX
Pour le couple, loger en auberge de jeunesse va au-delà du simple voyage. « On veut aussi s’adresser à des salariés qui n’ont pas les documents nécessaires pour louer un appartement, ou faire venir des jeunes, des saisonniers… On souhaite créer un espace qui ne soit pas réservé aux touristes, mais un espace pour les jeunes, aider la communauté locale », dévoile Jean-Baptiste Calonne. Et l’idée a séduit l’édile de la commune, qui soutient le couple franco-allemand.
UN PROJET EN AUTOFINANCEMENT
Seul aux commandes du chantier, Jean-Baptiste Calonne réalise le projet en autofinancement. Pour rénover la grange qui sera dotée d’un étage créé de toutes pièces et qui atteindra les 600 m2, The Old Farm a besoin de 500 000 euros et fait appel aux dons, ou aux financements participatifs (https://gofund.me/18a87d42). À terme, le couple de trentenaires espère ouvrir, au plus tôt, pour la saison 2024 son auberge de jeunesse. Elle sera composée de deux chambres particulières, deux dortoirs de quatre lits, et des salles communes. Enthousiaste et imaginatif, le jeune bâtisseur s’y voit déjà. Dans ses explications, les espaces prennent vie un à un, et la grange s’anime des futurs travailleurs, voyageurs ou étudiants, qui viendront y poser leur valise.
